Exclusif : Florent Manaudou, premier porteur de la flamme olympique en France : « Ça me tenait à cœur de porter cette flamme à Marseille »
Florent Manaudou restera le premier porteur de la flamme olympique en France. Le champion olympique du 50 m nage libre de Londres 2012 a été le premier à descendre du Belem, torche olympique à la main, à Marseille.
« Être le premier porteur en France dans la ville qui m'a fait passer de l'adolescence à l'âge adulte, c'est très émouvant », a déclaré le nageur français à Olympics.com, avant sa grande mission du jour.
Les Jeux Olympiques sont une histoire de famille chez les Manaudou. Laure Manaudou était devenue championne olympique de natation à Athènes 2004, avant de voir son frère devenir champion olympique à son tour à Londres 2012.
L'histoire s'est répétée ce mercredi 8 mai, car après que Laure Manaudou a été la première relayeuse française en Grèce du relais de la flamme olympique, c'est Florent Manaudou qui est devenu le premier porteur sur le territoire français.
« Elle m'a dit que c'était un moment incroyable, mais elle ne m'a pas donné de conseil. On se donne rarement des conseils, que ce soit en natation ou ailleurs. Je pense qu'on aime bien se faire nos propres avis, notre propre expérience. Elle me suivra avec impatience et elle me dira si je suis bon ou pas », explique Florent, le sourire aux lèvres en évoquant sa sœur aînée.
Florent Manaudou et Marseille, une relation spéciale
Licencié depuis 2011 au Cercle des Nageurs de Marseille, Florent Manaudou porte la cité phocéenne dans son cœur.
« Marseille représente beaucoup de choses. Je suis arrivé à Marseille en 2011, j'étais en fin d'adolescence et j'ai rencontré énormément de gens dans et en dehors de la piscine. Cette ville m'a fait en tant qu'adulte. »
Marseillais d'adoption après plus d'une décennie vécue dans le sud de la France, Florent Manaudou a énormément d'attaches à Marseille, ville où il se sent désormais comme chez lui.
« Mon frère habite aussi ici, j'ai mon restaurant, j'ai un appartement, donc je reviendrai à Marseille, c'est sûr. Quand ? Je ne sais pas. Mais pour moi, ça me tenait à cœur de porter cette flamme à Marseille. Je suis premier relayeur et j'en suis très content. Mais avant tout, ce qui comptait pour moi, c'était de la porter à Marseille. »
« Les Jeux Olympiques, c'est une consécration, mais c'est aussi une fête populaire où tout le monde est sur un pied d'égalité »
Lors des Jeux Olympiques de Londres 2012, Florent Manaudou avait surpris la planète natation en remportant le titre sur 50 m nage libre, à l’âge de 21 ans. Près de douze ans plus tard, il s'apprête à disputer ses quatrièmes JO, mais cette fois-ci à domicile !
« Quand la candidature de Paris 2012 n'avait pas été acceptée, j'étais déçu parce que je pensais que je ne ferais jamais les Jeux Olympiques en France. Mais j'ai un peu tiré sur la corde et je suis encore là douze ans après. »
Même si aucune course de natation n'a encore eu lieu à Paris La Défense Arena, Florent Manaudou a déjà ressenti les mêmes émotions qu'au moment de nager pour une médaille olympique grâce à sa participation au relais de la flamme.
« Quand les premiers coups de klaxon du Belem ont retenti, j’avais un peu la même émotion que de rentrer en finale olympique. Après ce n’était que du bonheur. J’ai eu beaucoup de temps pendant la traversée du Vieux-Port… C’était juste incroyable. Je ne revivrai sûrement plus ça dans ma vie. Je suis très fier », a réagi le nageur au micro de France Télévisions.
Si les émotions étaient aussi importantes, c'est pour ce que représentent les JO.
Pour moi, les Jeux Olympiques, c'est une consécration, mais c'est aussi une fête populaire où tout le monde est sur un pied d'égalité.
En parlant de son passage avec la torche olympique qui s'annonce historique, le nageur français de 33 ans préfère rendre hommage à la dimension collective du relais de la flamme, mettant en avant les 10 000 porteurs qui vont se succéder jusqu'à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024.
« Je pense qu'il faut partager ça avec les 10 000 porteurs. Je suis très fier d'avoir ce rôle de premier relayeur, mais je pense surtout au partage dans tout ça. Il y a des athlètes, il y a des bénévoles, il y a énormément de gens de milieux différents qui vont la porter. Et moi, je suis très fier de ça. Il y a un mélange, à l'image des Jeux Olympiques qui sont très inclusifs, donc c'est génial ! »