Relais de la flamme olympique : Drogba, Papin, Rongier, Di Meco, Necib et Soprano parlent de leur fierté d'avoir participé à la fête
Même si l'OM jouait une demi-finale retour de Ligue Europa à Bergame ce jeudi 9 mai, l'effervescence était immense au même moment du côté du Stade de Marseille. D'anciennes gloires du club avaient rendez-vous sur le parvis Ganay du Vélodrome où des supporters étaient aussi présents.
Pas de match de football au programme de l'enceinte de 67 394 places pourtant, mais la fin de la première étape du relais de la flamme olympique de Paris 2024. Le patrimoine marseillais a été mis en valeur tout au long de cette journée de célébration et c'était donc assez logique que la fête se termine dans le plus célèbre symbole de la cité phocéenne.
« J’ai eu la chance de porter la flamme juste en haut des marches et d’entrer la flamme dans le Stade, cette enceinte mythique de notre discipline, du football français et européen. Quand on parle de Marseille, on parle du Stade Vélodrome… Il y avait un engouement exceptionnel », a avoué avec émotion Louisa Necib, ancienne footballeuse originaire de Marseille.
La ferveur exceptionnelle rencontrée par le Belem dans le Vieux-Port ce mercredi 8 mai est habituelle pour le football à Marseille. Dans cette ville, les gens sont chaleureux et leur passion incandescente. Un meilleur mélange était difficilement envisageable pour entretenir la flamme olympique. Son séjour dans la cité phocéenne l'a prouvé et a été surtout agrémenté par la présence de certaines légendes locales.
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Basile Boli, à jamais le premier...
La journée avait commencé à deux kilomètres du Stade de Marseille. À 8h30, Basile Boli a été le premier relayeur de la journée du côté de Notre-Dame de la Garde. L'ancien défenseur de l'OM avait offert la Ligue des Champions à son club en marquant le seul but de la finale 1993 contre l'AC Milan (1-0).
Plus de 30 ans plus tard, il a lancé une autre journée historique pour le sport français à Marseille. Et le quinquagénaire n'a pas été la seule légende du club olympien à être mise à contribution. C'était notamment le cas de Jean-Pierre Papin, attaquant historique du club qui a remporté le Ballon d'Or en 1991.
Malgré son incroyable palmarès, porter la flamme olympique reste quelque chose de spécial pour lui.
« Beaucoup d’émotions car il y a plein de symboles. La flamme dans les mains, les 20 000 personnes dehors, monter les marches et arriver au Vélodrome… J’ai tellement kiffé ce moment quand je jouais là et le retrouver aujourd’hui, dans un contexte différent, c’était sympa », a savouré ce passionné des JO au micro d'Olympics.com.
Le bonheur était similaire pour Éric Di Meco, qui a porté le maillot bleu et blanc de l'OM pendant plus de dix saisons.
« J’avais un sourire accroché. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu es content et tu as envie que ça dure longtemps ! », a réagi ce dernier au micro de l'équipe d'Olympics.com qui est présente à Marseille.
Un joueur actuel de l'OM a aussi pu participer à la fête. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du capitaine, Valentin Rongier. Porter la flamme olympique a été un beau lot de consolation pour celui qui est actuellement blessé.
« C’était un honneur de porter la flamme. Dans ma ville, dans mon stade, sur la pelouse… Je suis très content et très honoré. Si j’avais été apte à jouer [ce match], j’aurais raté ce moment. Donc dans ma peine, [avec ma blessure] au genou, j’ai pu participer à ça et c’est une grande fierté. »
Comme à son époque marseillaise, Didier Drogba était à la conclusion
Les scènes de liesse qui se sont succédées à Marseille depuis l'arrivée de la flamme olympique vont marquer les esprits plus que n'importe quel but. Pour le milieu de terrain, elles vont avoir un impact qui pourrait dépasser les frontières et traverser les époques.
« Marseille a donné une belle image, ça met encore plus cette belle ville en lumière. J’espère que ça donnera envie à beaucoup de gens, [notamment] d’étrangers de découvrir la ville. […] Marseille est une ville multiculturelle, où tout le monde s’aime et on le voit. Ce sont les valeurs des JO, le respect, l’amitié… Et ça correspond parfaitement à Marseille. »
« Pour moi, c’est tout un symbole. C’est magnifique. Mais tout ce qui se passe depuis hier, c’est magnifique. Faire partie de ça, c’est un honneur et une grande fierté. Je pourrais raconter ça à mes enfants. »
Comme à ses plus belles heures marseillaises, Didier Drogba a été à la conclusion d'un magnifique mouvement collectif marseillais. C'est lui qui a eu l'honneur d'allumer le chaudron olympique à l'issue d'une journée de relais. L'Ivoirien a savouré ce moment qui va se transformer en souvenir indélébile.
« La torche, la flamme olympique, Paris 2024… C’est un honneur, une fierté. Un vrai chamboulement d’émotions aujourd’hui. Depuis que je suis arrivé ici, j’ai vu toute l’effervescence autour de l’arrivée du Belem, de la flamme. La mobilisation générale des Français, et des Marseillais en l’occurrence. Je reçois des message très sympathiques, au passage de la flamme, en courant ou hier sur le podium [de l’arrivée du Belem]. Ça m’a beaucoup touché. Je suis revenu à Marseille en 2021 pour un match caritatif, c’était une belle expérience mais dans ces conditions, c’est magnifique… »
Au Stade de Marseille, un chanteur se cachait parmi toutes les stars du ballon rond : Soprano. Le rappeur qui a tenu un concert au Vieux-Port la veille est évidement un fada de l'OM. Il était impressionné par le paysage qui s'étalait devant ses yeux depuis le toit du Stade de Marseille où il a amené la flamme olympique. C'est pourtant une autre vision qui lui a fait vivre des émotions encore plus fortes.
« Quand tu vois les étoiles que les petits ont dans les yeux… C’est pour des choses comme ça que l’on se bat. »
Et c'est ce qui rend le relais de la flamme olympique aussi beau !
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