Polyák décroche le titre en gréco-romaine après 12 ans de lutte
Si vous n’arrivez pas du premier coup, essayez, essayez encore. Cet adage familier convient parfaitement à Imre Polyák, athlète hongrois de lutte gréco-romaine. Les Jeux Olympiques de Tokyo lui fournirent l’occasion définitive de transposer des performances de classe mondiale en victoires.
Polyák arrivait aux Jeux de 1964 conscient qu’il pourrait accomplir quelque chose de remarquable en remportant une médaille olympique pour les 4es Jeux consécutifs, exploit dont seul un autre lutteur avait pu se targuer, 32 ans auparavant.
Mais Polyák se souvenait également parfaitement, avec un pincement au cœur, que ces trois médailles précédentes étaient en argent et qu’il avait laissé concéder l’or à trois athlètes différents. S’il était monté sur le podium lors de trois éditions olympiques (1952, 1956 et 1960), il avait à chaque fois dû lever la tête vers la marche supérieure.
À 32 ans, Polyák approchait le terme de son illustre carrière. Il commença par un match difficile contre l’Américain Ronald Finley qui termina quatrième après que Polyák l’eut remporté sur décision. Il poursuivit en imposa sa loi au Sud-Coréen Kim Bong-Jo puis au lutteur grec Petros Galaktopoulos. Lorsqu’il vainquit l’Autrichien Hans Marte, la victoire était proche.
Ne restait plus alors qu’un dernier match contre le Soviétique Roman Rurua, jeune vedette du sport destinée à repartir des Jeux avec l’or, mais quatre ans plus tard seulement. En attendant, il remporta la victoire globale lors de la quatrième tentative.
Il se retira de la compétition après les Jeux pour devenir entraîneur au sein du club de sa ville.