Paris 2024 : les costumes des cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques, un secret bien gardé
Les JO de Paris 2024 débutent dans exactement un mois. Le 26 juillet prochain, la cérémonie d’ouverture du plus grand événement sportif de l’année aura lieu.
Quatre cérémonies se tiendront lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 : deux cérémonies d’ouverture, deux de clôture. L’occasion de réaliser un show de rêve, sur la Seine concernant les JO. C’est en tout cas le défi lancé par toute l’organisation. Et qui dit show, dit spectacle et tenues adaptées !
Depuis près de 18 mois, tout est préparé dans le plus grand anonymat. C’est dans un atelier situé à Saint-Denis que les costumes sont en train d’être confectionnés, à un mois désormais de la première cérémonie.
Derrière ce spectacle vivant qui se prépare, Thomas Jolly, directeur artistique missionné par Paris 2024 et Daphné Bürki, directrice artistique des costumes. Ensemble et accompagnés de Tony Estanguet, le président de Paris 2024, ils ont emmené Olympics.com faire un tour des ateliers où des centaines de personnes sont affairées à la confection de près de 3000 costumes.
Tous uniques. Bâchés, cachés, la surprise est bien gardée et tous seront dévoilés le Jour J, mais les protagonistes à l’origine du projet ont longuement raconté ces mois de préparation unique.
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Daphné Bürki en cheffe de rang
C’est à Saint-Denis, dans les locaux d’un atelier de couture que tout est réalisé. Dans le plus strict anonymat, de nombreuses mains sont occupées à coudre, recoudre, découper, ou encore assembler des éléments de différents tissus et de différentes couleurs pour arriver au produit fini. Que personne n’a encore vu.
Derrière les bruits des machines à coudre et autres vapeurs de fer à repasser, Daphné Bürki, Thomas Jolly et Tony Estanguet racontent comment l’idée de réaliser le plus grand spectacle du XXIe siècle leur est venue.
« Ça fait 18 mois qu’on travaille ensemble, » explique le directeur artistique du projet. « Je voulais qu’on puisse faire appel non seulement à plusieurs créateurs de costumes pour montrer la vitalité de la mode en France et puis aussi avoir - comme je le fais au théâtre et à l’opéra -, des choses faites en interne pour la dramaturgie et pour raconter l’histoire. »
Cette personne, c’est Daphné Bürki, journaliste dans le secteur de la mode depuis plusieurs années mais également styliste. C’est à elle que Thomas Jolly a fait confiance pour la création et la confection de ces costumes.
« Daphné a eu cette expérience chez Dior, cette expertise du tissu, de la création, mais aussi cet œil très aiguisé sur la jeune création » raconte-t-il. « Assez rapidement, je me suis dit qu’elle serait certainement l’alliée la plus précieuse dans cette équipe artistique pour les cérémonies afin d’accompagner, de développer toute cette direction artistique des costumes. Il y a beaucoup de flamboyance et ça c’est grâce à elle. »
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Le plus grand spectacle du XXIe siècle
L’équipe constituée, place au travail !
Du haut de ses 44 ans, Daphné Bürki a l’expérience de ces événements internationaux. Mais celui-ci, c’était « la préparation d’une vie ! »
« Ça fait presque deux ans que je vis cachée, » raconte-t-elle. « Même auprès de ma famille. Ce que vous allez voir, même mes parents ne le savent pas, même mon frère, ni même mes meilleurs amis. On est en train de créer le plus grand spectacle du XXIe siècle, quatre fois, ici-même. C’est assez fou ! »
Alors, si aucun costume n’a été dévoilé - et ne le sera avant le Jour-J ! -, on sait en revanche que 3000 pièces sont en cours de réalisation. Aucune ne ressemble à une autre, elles sont toutes uniques, fabriquées à l’aide de matériaux recyclés pour la plupart.
Le show, lui, mêlera l’histoire française et le sport, à travers douze tableaux différents inspirés de ces thèmes-là.
« On va voyager dans ces cérémonies », explique Tony Estanguet, qui n’a pas encore vu l’intégralité des pièces confectionnées. « Les costumes incarnent une réelle diversité, une richesse. On part dans des univers complètement différents, j’adore ! »
Pour confectionner tout cela, différentes maisons de couture françaises ont été contactées, différents créateurs aussi, pour imaginer ensemble les vêtements d’un évènement unique, qui sera planétaire.
« C’est quelque chose qui me passionne de mettre en avant tous les talents, toute la scène culturelle française qui est tellement riche », raconte Daphné Bürki lorsqu’elle évoque les talents auxquels elle a fait appel.
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Cérémonie d'ouverture : l’heure des dernières retouches
En cette fin juin, il est l’heure des derniers détails.
« On reçoit les performeurs, un par un, pour prendre les mesures, faire les retouches », explique encore la directrice artistique des costumes. C’est l’heure des répétitions générales, en quelque sorte. Et rien n’est laissé au hasard.
« On prend le temps de les écouter, pour connaitre aussi les points importants de confort pour eux, parce qu’on a des performeurs de toutes les disciplines et il y a aussi des porteurs de handicap. Il faut prendre tout en considération pour qu’ils soient le plus à l’aise possible, comme si c’était leur meilleure paire de chaussures ! »
Le décompte est enclenché : Paris 2024, c’est demain - ou presque !
« On est dans les temps ! », a déclaré Tony Estanguet, qui apprécie pouvoir être au contact des équipes qui fabriquent de leurs mains les pièces qui seront portées pour l’occasion et pour la plupart recyclées ensuite, afin que rien ne soit perdu.
« C’est génial d’être au contact des équipes parce que je réalise à quel point tout ça est en train de vibrer, de se préparer. Il y a de la passion, il y a de la vie et le travail fait dans cet atelier est magique. Ces cérémonies vont être spectaculaires », a-t-il ajouté.
Une chose est sûre, elles seront porteuses d’un message de paix. Une caractéristique particulièrement importante, d’après Daphné Bürki.
« C’est passionnant, c’est enthousiasmant, surtout à l’heure actuelle où le monde est assez sombre et il y a beaucoup de lumière dans Paris 2024. Beaucoup de paix aussi, beaucoup de réconciliation donc je suis très fière d’en faire partie. »