Mélina Robert-Michon, une 10e place mondiale prometteuse 

Un an après son élimination en qualifications des JO de Tokyo 2020, la discobole française a renoué avec la finale en se hissant à la 10e place, à 42 ans. « Une base solide pour la suite », selon la Lyonnaise. 

3 minPar Guillaume Depasse, avec Scott Bregman à Eugene
Melina Robert-Michon of Team France
(2022 Getty Images)

En arrivant dans le temple de l’athlétisme américain, Mélina Robert-Michon n’avait aucune certitude. Mais finalement, elle repart avec de la confiance pour les prochaines échéances. 

À 42 ans, la vice-championne olympique de Rio 2016 a terminé à la 10e place de la finale du disque, avec un meilleur jet à 60,36 m. Une performance loin de son record personnel de 66,73 m, réalisé à Rio 2016, mais encourageante sur la route de son véritable objectif, Paris 2024.

« Je suis frustrée car ce n’est pas ce que je voulais faire, mais je pense que c’est mon niveau du moment », relativisait-elle dans la zone mixte du Hayward Fields à Eugene, ce mercredi 20 juillet.

« Ça fait plaisir de retrouver le top 10 mondial. C’est une base solide pour la suite. Si on m’avait dit ça en début de saison, j’aurais pris car c’était une saison compliquée. »

Réorganisation de staff pour un nouveau rêve olympique

Après une élimination lors des qualifications de Tokyo 2020, ses sixièmes JO, Robert-Michon a vécu une période compliquée. Son entraîneur de toujours Serge Debié est parti à la retraite et son compagnon, Loïc Fournet, a pris le relais. Une réorganisation au début d’une olympiade est meilleure qu’en toute fin, mais un temps d’adaptation était nécéssaire. 

La reprise s’est donc faite progressivement et en mai dernier, la discobole de 42 ans établissait sa meilleure performance de la saison avec 62,61 m. Une marque intéressante, mais qui ne permet pas d’entrevoir un podium ou un top 8 mondial, avec des athlètes comme Feng Bin (République populaire de Chine), qui s’est emparée du titre mondial avec un premier essai à 69,12 m, ou la championne olympique américaine Valarie Allman, qui a pris le bronze à Eugene avec 68,30 m. 

« Je suis arrivée 18e, et je finis 10e donc je ne peux pas être déçue, mais j’avais envie de plus que ça », concède Robert-Michon.

Elle sait cependant sur quoi se concentrer pour être au plus au niveau dans deux ans, à la maison, pour les Jeux Olympiques de Paris 2024

« J’ai besoin de répéter des jets en compétition pour stabiliser et maîtriser mes jets. Ils sont trop réfléchis. »

« Sur le premier, j’ai eu du mal à rentrer dans le concours, le deuxième était mieux et il fallait prendre des risques. Mais je n’ai pas la marge qui me permet d’être dans les huit premières et d’aller m’amuser. J’ai essayé, et ça n’a pas marché. »

Nul doute que la championne retrouvera des jours meilleurs qui lui permettront de réaliser son nouveau rêve olympique.

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