« Le meilleur public », « incroyable », « ambiance folle »… Les athlètes français ont été portés par des spectateurs survoltés tout au long des Jeux Olympiques
La France est une fête !
Du 24 juillet au 11 août, 9,5 millions de spectateurs issus de 222 pays différents ont rempli les gradins des Jeux Olympiques de Paris 2024. Et parmi eux, 62% de Français qui ont fait entendre leur voix pour pousser les athlètes à se dépasser.
Du Stade de France à Tahiti, en passant par l’inédit Parc des Champions qui a réuni 213 000 passionnés, ou encore le Stade Vélodrome de Marseille, le public français a été partie intégrante de la réussite de ces Jeux Olympiques, grâce à sa ferveur et à son engouement sans faille.
Et tout au long de la quinzaine, les athlètes se sont exprimés au micro de Olympics.com pour remercier les spectateurs et expliquer comment ils se nourrissaient de cette ambiance sensationnelle. Découvrez leurs plus belles réactions.
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« Le public français est incroyable, c’est le meilleur du monde »
Mercredi 7 août, l’équipe de France de natation artistique, qui effectue une performance entraînante sur le thème du French cancan, enflamme le public du Centre aquatique olympique de Saint-Denis et rêve de décrocher une médaille. Les nageuses terminent finalement au pied du podium, mais apparaissent émues d’avoir reçu autant de soutien.
« Le public français est incroyable, c’est le meilleur du monde », s’enthousiasme Laura Tremble. « Ça donne tellement de force. Quand on arrive au bord du bassin, on sent les vibrations de tout le monde. Même pendant le ballet on les entend. On s’entraîne tous les jours, huit heures par jour, toutes seules dans notre piscine et ressentir toutes ces personnes derrière nous, ça donne tellement d’énergie. »
À quelques encablures de là, les athlètes s’affrontent depuis plusieurs jours sur la piste violette du Stade de France. Parmi eux, Gabriel Tual parvient à se hisser en finale du 800 m, avec l’appui des 80 000 personnes présentes dans l’enceinte.
« Ça fout les frissons ! Quand on fait trois pas sur la piste et que tout le stade se met à trembler et se lève, c’est magique ! Ce sont des moments exceptionnels et on ne va pas en vivre souvent donc ils sont bien ancrés dans ma tête et dans mon cœur. Ça fait chaud au cœur et c’est vraiment super cool ! », décrit-il.
Même son de cloche du côté d’Auriana Lazraq-Khlass, qui participe à l’heptathlon.
« Je suis super heureuse de vivre ça », s’exclame-t-elle. « Parce que franchement, on aura prouvé au monde que le meilleur public, il est français ! Et ça, c'est beau. »
Certains parviennent même à se nourrir de cette atmosphère enivrante pour aller décrocher la plus belle des médailles. C’est le cas de Benjamin Thomas, sacré à l’omnium au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, après s’être relevé d’une chute en fin d'épreuve.
« L’ambiance était incroyable ! Dès le début j’ai senti le public pousser. J’ai essayé de rester concentré dans ma bulle, et le public a été incroyable, il a été là quand il le fallait, et on a enfin réveillé ce vélodrome » , s'amuse-t-il.
L’Arena Paris Sud idolâtre les frères Lebrun et mène les volleyeurs à la victoire
L’un des sites de Paris 2024 avait la particularité d’accueillir 4 disciplines olympiques. Il s’agit de l’Arena Paris Sud, qui fait partie du centre d’exposition et de convention Paris Expo, dans laquelle se sont déroulées les épreuves de tennis de table, de volleyball, de handball et d’haltérophilie.
Le Hall 6 était tout acquis à la cause des frères Félix et Alexis Lebrun. Depuis le début de la compétition de tennis de table, le public n’a cessé de donner de la voix pour sa fratrie favorite.
« L’ambiance ici est incroyable depuis le début des Jeux Olympiques. C’est dingue de pouvoir jouer ici à chaque fois », s'exclame Félix Lebrun, qui a obtenu deux médailles de bronze, une en simple et une par équipes avec son frère et Simon Gauzy. « On a des frissons à chaque entrée. C’est vraiment cool qu’il y ait une ambiance comme ça dans le ping. C’est vrai que nous on a l’habitude de jouer en Asie, c’est une ambiance différente ici, ça chante tout le temps même pendant les points, c’est quelque chose qu’on kiffe donc c’est vraiment top. »
Même constat pour Alexis Lebrun, ravit de l’enthousiasme généré autour de son sport. « C’est un truc de fou ce qu’il se passe, quand on voit l’engouement que ça crée autour du ping on est super contents. Pour le tennis de table il y aura un avant et un après ces Jeux Olympiques parce que ça crée un engouement énorme », analyse-t-il.
Dans le Hall 1, c’est le volleyball hommes qui déchaîne toutes les passions. Dès le match d’ouverture entre la France et la Serbie, le public joue un rôle primordial pour pousser les Bleus à la victoire en cinq sets.
« C'est magnifique, l'ambiance est folle, on se sent poussés. […] Jouer devant ce public-là c'est incroyable », souligne Trévor Clévenot. « C’était incroyable. Ça a même commencé à l’échauffement dans les petites salles, on a senti tout ce public qui venait, puis c’est monté petit à petit. On ne savait pas à quoi s’attendre vraiment et on n’a pas été déçus », ajoute Jean Patry.
Les Bleus du volleyball finissent par décrocher leur deuxième médaille d’or d’affilée quelques jours plus tard, dans cette Arena toujours en feu.
Quelques jours avant eux, les joueuses de handball ont débuté leurs matchs de groupes avant même la Cérémonie d’ouverture. Une parfaite entrée en lice conclue par une victoire 31-28 face aux Hongroises.
« Je me sers de l'ambiance et voir aujourd'hui les gens répondre présent, ça me fait plaisir », déclare à l’issue de la rencontre la gardienne Hatadou Sako, qui haranguait la foule à chacun de ses arrêts. « Au-delà de faire des arrêts, mon envie vient de là, de l'environnement dans lequel on est ». Les femmes du handball jouent l’intégralité de leur phase de groupes à l’Arena Paris Sud, et les phases finales au Stade Pierre Mauroy de Lille, où elles décrochent la médaille d’argent.
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Un public tout aussi bouillant en extérieur
Si les cris et les chants du public résonnent dans les enceintes sportives, ils retentissent également en extérieur.
Le week-end du 3 et 4 août se déroulent les épreuves de course en ligne de cyclisme sur route. Et les spectateurs sont au rendez-vous tout au long de parcours, qui emprunte les plus belles rues de Paris et d’Ile-de-France. On recense près d’un million de personnes sur l’ensemble du week-end.
Chez les hommes, deux Français décrochent des médailles : Valentin Madouas l’argent, et Christophe Laporte le bronze. Ravis, les deux hommes soulignent l’importance du soutien du public à leur arrivée au Trocadéro.
« À l’arrivée j’avais mal aux oreilles tellement je n’entendais plus rien, c’était incroyable. Le bruit était juste fabuleux, ça nous a poussés à aller au maximum de nous-mêmes », explique Valentin Madouas. « Il y avait vraiment énormément de monde, même quand on passait tout en haut au Sacré-Cœur c’était noir de monde, on ne s’entendait même pas respirer. C’étaient vraiment de bonnes ondes et on sentait vraiment le public derrière nous c’était fantastique », ajoute Christophe Laporte.
Trois jours avant eux, c’est Emma Lombardi qui a pu profiter de cet engouement au triathlon. La 4e de la compétition a elle aussi pu bénéficier d’un soutien sans faille tout au long de son parcours.
« C'était une course exceptionnelle avec un public de dingue, on ne s'entendait pas respirer du début à la fin, je tiens à remercier tous les supporters qui sont venus aujourd'hui nous encourager, c'était vraiment exceptionnel, je m'en souviendrais toute ma vie », s’est-elle émue à son arrivée sur le Pont Alexandre III.
À une trentaine de kilomètres du centre de Paris, un autre site fait retentir la clameur du public. Au Stade Nautique de Vaires-sur-Marne, les kayakistes s’essayent pour la première fois au kayak cross, nouvelle discipline. Les spectateurs se prennent au jeu, et poussent avec passion les représentants français.
Parmi eux, Angèle Hug parvient à décrocher la médaille d’argent en s’appuyant sur une foule déchaînée. « On savait qu'en France il y aurait beaucoup de public pour nous, ça pouvait soit être une petite pression soit il fallait s'en servir », explique-t-elle. « J'ai réussi à m'en servir et je suis super contente, merci les Français et merci l'Ardèche ! Ça m'a vraiment portée jusqu'au bout, je suis vraiment reconnaissante pour tout ce bruit, c'était génial. »
Après avoir enflammé les Jeux Olympiques, les spectateurs s’apprêtent désormais à enivrer les Jeux Paralympiques de Paris 2024 du 28 août au 8 septembre.