Maren Lundby magistrale dans le concours féminin de saut !
Personne n'a atterri aussi loin que la Norvégienne Maren Lundby, lundi, sous les projecteurs du tremplin HS109 d'Alpensia. Un dernier et superbe bond à 110.0 m lui a donné une belle et large victoire avec un total de 264.6 points. L'Allemande Katharina Althaus prend la médaille d'argent, et la Japonaise Sara Takanashi, la meilleure sauteuse de ces six dernières années, monte enfin sur le podium, avec la médaille de bronze.
Les conditions météo se dégradant progressivement (vent, neige), la compétition a atteint son paroxysme quand les trois premières du premier tour ont effectué leurs derniers sauts dans l'ordre inverse de leur classement, en commençant par Sara Takanashi.
La Japonaise a atterri à 103.5 m, pour se poster à la première place, mais elle a sportivement applaudi quand Katharina Althaus lui a répondu avec un bond à 106.0 m.
Dernière sauteuse de la compétition à prendre la rampe du tremplin HS109 d'Alpensia, Lundby a dû résister à une intense pression, puisqu'elle devait retomber quatre mètres plus loin pour s'adjuger l'or. "J'étais assez calme en haut du tremplin" a-t-elle expliqué. "Je me sentais prête, et ça a été vraiment fantastique de voler au delà de la ligne verte et d'arracher la victoire", a dit la Norvégienne de 23 ans, qui avait dû se faire légèrement soigner après avoir chuté la veille.
Sara Takanashi a pour sa part effacé ce qu'elle avait appelé la "terrible expérience" des Jeux de Sotchi 2014, où elle était arrivée en favorite, mais avait fini 4e avant de déclarer qu'elle se servirait de ce résultats pour continuer à viser la médaille d'or.
Blotties dans des couvertures
Dans un sport où le résultat est basé sur une combinaison de distance atteinte et de notes des juges pour l'aspect technique du saut, et qui est ajusté en fonction des conditions de vent, Lundby a terminé avec 264.7 points, 12 de mieux que Katharina Althaus qui était entrée dans le deuxième et dernier tour final avec avec une avance de tout juste 2.2 points. La Norvégienne était la principale favorite compte tenu de sa domination sur la Coupe du monde cet hiver (déjà six victoires et la première place du classement général).
Les athlètes ont dû composer avec des températures nocturnes de -11 degrés Celsius et des rafales de vent qui ont retardé plusieurs sauts, tandis qu'elles se blottissaient dans des couvertures en se frappant les genoux pour s'échauffer en attendant. Une attente qui s'est allongée verts la fin du premier tour, avec la tenante du titre allemande Carina Vogt obligée d'enlever ses skis et de procéder à un échauffement avant de revenir sur la rampe. Elle s'est finalement classée cinquième.
La compétition a été suivie par un public enthousiaste, dont un bruyant contingent japonais, certains habillés comme des explorateurs polaires. C'était la deuxième compétition féminine de saut à ski aux Jeux Olympique, la première ayant eu lieu aux Jeux de Sotchi 2014.