Les Etats-Unis et l'équipe OAR à l'honneur en hockey sur glace

Deux fois battues en finale par le Canada en 2010 et 2014, et sevrées de titres depuis leur victoire dans le premier tournoi féminin de hockey sur glace en 1998 à Nagano, les Américaines prennent enfin le meilleur sur leurs rivales du nord, à l'issue d'une étouffante séance de tirs au but. Dans le tournoi hommes, l'équipe Athlètes olympiques de Russie se défait de l'Allemagne après prolongations. Le Canada chez les hommes et la Finlande chez les femmes montent sur la troisième marche du podium.

Les Etats-Unis et l'équipe OAR à l'honneur en hockey sur glace
(Getty Images)

Dans le tournoi féminin, le Canada et les USA sont dans le même groupe A du tour préliminaire. Les joueuses à la feuille d'érable battent leurs rivales américaines 2-1 le 15 février et sont invaincues dans la phase de poules.  La Suisse enregistre elle aussi trois victoires dans le groupe B qu'elle achève devant la Suède. 

Mais le parcours des Suissesses s'achève dès les quarts de finale, éliminées 6-2 par la formation OAR, tandis que la Suède est sortie par la Finlande 7-2. En demi-finale où elles ont directement accédé, les Américaines disposent de la Finlande 5-0 et les Canadiennes s'imposent sur le même score face aux joueuses OAR. 

Le match pour la troisième place est remporté le 21 février par la Finlande, qui bat la formation athlètes olympiques de Russie 3-2, obtenant sa 3e médailles de bronze olympique après 1998 et 2010. Dans ses rangs figure Riikka Valila qui devient à 44 ans la plus vieille joueuse de hockey médaillée.... 20 ans après être montée pour la première fois sur le podium !  

Place le lendemain à l'irrespirable troisième finale consécutive entre le Canada et les Etats-Unis sur la scène olympique. Les États-Unis ouvrent la marque par Hilary Knight en toute fin de première période (19:34). Mais les Canadiennes reprennent l'avantage en moins de cinq minutes par Haley Irwin (22:00) et l'inévitable Marie-Philip Poulin (2-1, 26:55), qui aura donc marqué dans trois finales olympiques consécutives  Profitant d'un mauvais changement de ligne des joueuses à la feuille d'érable, Monique Lamoureux égalise en échappée, gagnant son face à face avec Shannon Szabados à six minutes de la fin du temps réglementaire (53:39) pour permettre aux États-Unis de décrocher la prolongation.

Rien n'étant marqué durant le temps supplémentaire, Il a fallu six tirs au but de chaque côté pour connaitre le dénouement de cette finale particulièrement intense. Shannon Szabados pour le Canada et Maddie Rooney pour les USA ayant chacune effectué trois arrêts, tout se joue finalement sur un tir réussi de Jocelyne Lamoureux-Davidson pour les USA, et sur un arrêt de Maddie Rooney face à Meghan Agosta, pour un score final de 3-2. Cette fois c'est fait. Toutes les Américaines se précipitent sur la glace de l'arène de Gangneung, jettent leurs casques en l'air, hurlent de bonheur, ensevelissent leur gardienne Maddie Rooney. Les joueuses canadiennes sont effondrées. 

"C'est vraiment merveilleux," dit Monique Lamoureux. "C'est quelque chose pour lequel nous avons travaillé toute notre vie, et particulièrement six d'entre-nous. C'était notre troisième tentative en finale des Jeux. Pouvoir repartir avec une victoire, revenir à la marque comme nous l'avons fait, c'est tellement spécial ! Nous avons joué ce match dans nos têtes des milliers de fois et nous l'avons gagné de toutes les manières possibles. Il y a eu cette fois quelque chose d'incroyable dans les vestiaires, avant d'entrer dans la 3e période avec un but de retard et en ne jouant pas terriblement. Nous savions juste une chose : "Nous allons le faire!" Je suis si fière de çà, 20 ans après l'équipe de 1998 ! Je pense que les planètes se sont vraiment alignées en notre faveur." 

L'équipe OAR prend le meilleur sur Allemagne au bout du suspense en hockey masculin

La Suède, la République Tchèque, l'équipe OAR et le Canada sont les quatre équipes les mieux classées du tour préliminaire du tournoi masculin, qui accèdent directement aux quarts de finale de la compétition. Là, l'Allemagne, qui a dû passer par le tour qualificatif, élimine la Suède 4-3. Le Canada bat la Finlande 1-0, la République Tchèque sort les USA 3-1 et la formation Athlètes olympiques de Russie passe un 6-1 à la Norvège. En demi-finale, le Canada, battu 4-3 par l'Allemagne, dit adieu à un possible 3e titre olympique consécutif. L'équipe OAR se qualifie pour la finale en dominant la République Tchèque 3-0. 

Le spectaculaire match pour la médaille de bronze, avec notamment une profusion de buts canadiens et tchèques en troisième période, est gagné par les joueurs à la feuille d'érable 6-4. Ils sauvent donc une place du Canada sur le podium, pour la seizième fois depuis les Jeux d'été 1920 à Anvers, dont un record de neuf présences sur la première marche. 

A quelques heures de la cérémonie de clôture le 25 février, l'équipe Athlètes olympiques de Russie remporte la médaille d'or en battant l'Allemagne 4-3 sur un but en or de Kirlll Kaprisov en prolongations. Le grand homme de cette finale est Pavel Gusev, auteur de deux buts, et de la passe décisive à Kirll Karprisov qui délivre son équipe après 10 minutes dans le temps additionnel. 

Le match est resté très indécis jusque-là. Après l'ouverture du score de l'équipe OAR (Vyacheslav Voinov, 19:59), l'Allemagne égalise en 2e période par Felix Schutz (29:32).  En l'espace de trois minutes dans la dernière période, l'équipe OAR prend l'avantage 2-1 (Pavel Gusev, (53:21), l'Allemagne revient au score sur l'engagement, 2-2 (Dominik Kahun, 53:31) puis  passe devant 3-2 (Jonas Muller, 56:44). A moins d'une minute de la fin de la partie, Pavel Gusev remet les deux équipes à égalité 3-3 (59:04).

Lors de la prolongation, les Allemands se retrouvent en infériorité numérique avec l'expulsion pour 2 minutes de Patrick Reimer pour coup de crosse au visage. C'est là que l'équipe OAR marque le but en or.  L'Allemagne, médaillée d'argent, n'était plus montée sur un podium de hockey sur glace depuis les Jeux d’Innsbruck en 1976. "C’est un peu dur pour nous", commente à chaud le coach allemand Marco Sturm. "On pense tous qu’on avait la possibilité de gagner. C’est vrai aussi que c’est un miracle de se retrouver en finale. Ça n’arrive qu’une fois dans sa vie. Les garçons vont rapporter l’argent et ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli."

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