Le ski-jöring en démonstration pour la seule fois aux Jeux

Pierre de Coubertin a pu assister aux compétitions de ski-jöring organisées au début du XXe siècle dans le cadre des Jeux Nordiques. Il a apprécié le spectacle et l’a commenté dans un rapport écrit en 1901 pour la Revue Olympique où il évoque déjà l’introduction de plusieurs sports d’hiver dans le programme des Jeux Olympiques, signifiant notamment son intérêt pour cette discipline. Si bien qu’elle est inclue au programme des Jeux de Saint-Moritz 1928, mais seulement en démonstration.

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Le ski-jöring en démonstration pour la seule fois aux Jeux
(IOC)

Venu de Scandinavie, le ski-jöring consiste à se faire tirer sur des skis courts par un ou plusieurs animaux, cheval, poney ou chiens. A Saint-Moritz, ce seront des chevaux, pour une compétition disputée sur un lac gelé. 

Le sport connait diverses variantes, il peut être une compétition de précision, un slalom, ou une course « en paquet » sur un parcours en forme d’ovale : c’est ce format-là qui est choisi pour les IIe Jeux d’hiver. Pas de cavalier sur le cheval, mais un harnais et un « brancard » solide, prolongé par de longs rênes tenus à leurs bouts par les concurrents.

La course se déroule au 2e jour des Jeux, le 12 février devant un nombreux public. Elle débouche sur un triplé suisse, avec dans l’ordre, Rudolf Wettstein, Bibi Torriani et Muckenbrün. Ce résultat n’étant pas inclu dans le rapport officiel des Jeux de Saint-Moritz, les médailles ne seront pas comptabilisées. C’est la seule fois de l’histoire où cette discipline est proposée aux spectateurs olympiques.

Par ailleurs, le deuxième de cette compétition, Bibi Torriani, est également un des plus grands joueurs de hockey suisse, qui remporte le bronze avec son équipe Saint-Moritz, monte à nouveau sur la 3e marche du podium avec ses coéquipiers 20 ans plus tard au même endroit, puis entame aussi une carrière de lugeur qui culmine avec un titre de vice-champion du monde en 1957 !