Le pays hôte domine le premier tournoi olympique de volleyball

C’était la première fois que le volleyball figurait au programme olympique, un événement que les partisans du pays hôte attendaient avec impatience. Si l’équipe masculine japonaise empocha le bronze derrière la toute puissante Union soviétique, c’est sur l’équipe féminine japonaise de volleyball que le pays hôte était le plus focalisé.

Le pays hôte domine le premier tournoi olympique de volleyball
(IOC 1964 (Kishimoto) )

L’équipe comptait dans ses rangs dix membres travaillant dans la même filature près d’Osaka sans compter l’entraîneur, Hirofumi Daimatsu, responsable de l’achat des fournitures de bureau. Sous son apparence banale, cet homme cachait en fait une extraordinaire détermination.

Ses techniques d’entraînement étaient poussées à l’extrême : les joueuses subissaient ses moqueries et étaient forcées de travailler pratiquement chaque jour, sans exception. Mais Daimatsu avait également mis au point une nouvelle tactique, encore en place jusqu’à aujourd’hui.

Il constitua une équipe hautement performante qui fascinait le public japonais. On attendait des joueuses non seulement qu’elles vainquent, mais qu’elles le fassent avec la manière.

C’est ce qu’elles firent en laissant échapper un seul set face aux Polonaises durant tout le tournoi sur le score serré de 15-13. Et même là, il y avait une raison : le set fut concédé uniquement après que Daimatsu eut fait sortir quelques-unes de ses meilleures joueuses afin de frustrer les chercheurs de talents travaillant pour l’Union soviétique.

La finale les opposa à l’équipe soviétique qui s’était qualifiée avec le nombre record de quatre victoires sans aucun set concédé. Mais le match ne se déroula pas selon le schéma classique espéré, bien au contraire. En effet, les Japonaises dominèrent du début à la fin et gagnèrent sur le score de 3-0.

C’était cependant exactement le résultat que le public japonais attendait : 80 % des habitants du pays étaient devant leur poste de télévision durant ce match triomphal.

Après les Jeux Olympiques, durant un entretien avec le Premier ministre, la capitaine de l’équipe Masae Kasai mentionna que le régime strict des entraînements auquel elle était soumise l’empêchait de rencontrer un mari éventuel. Pris de sympathie, le Premier ministre lui arrangea un rendez-vous avec un homme du nom de Kazuo Nakamura. L’histoire se termina par un mariage.

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