Après le football, le volleyball – dans ses deux versions, en salle et sur le sable - est le deuxième sport du pays et, sans surprise, le Brésil a produit quelques-unes des formations les plus brillantes de l’histoire.
Pourtant, et c’est peut-être surprenant, le beach volley n’a vraiment décollé au Brésil et en Amérique du Sud qu’à partir des années 80. La discipline avait déjà connu une croissance exponentielle aux États-Unis lorsque le Brésil a organisé son premier tournoi en 1950. À partir de cet instant, de plus en plus d’installations vont fleurir à travers tout le pays et, dans les années 80, les plages de Copacabana et d’Ipanema vont être envahies par les courts et les filets.
En 1986, Rio de Janeiro accueille son premier tournoi international de démonstration de beach volley, qui attire 5 000 spectateurs. Un an plus tard, la ville brésilienne organise la première compétition internationale au label FIVB sur la plage d’Ipanema, premier de trois grands tournois annuels. Deux autres compétitions masculines estampillées FIVB suivent en 1988 et en 1989 avant l’arrivée, en 1990, d’une étape des World Series de la FIVB, l’ancêtre du circuit mondial, disputée à guichets fermés.
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C’est aux Jeux d’Atlanta en 1996 que le beach volley devient pour la première fois sport olympique et, sans surprise, le Brésil et les États-Unis font main basse sur les podiums.
Deux équipes brésiliennes sont en lice aux États-Unis, tant chez les hommes que chez les femmes. Si les paires masculines, Roberto Lopes et Franco d’une part, Zé Marco et Emanuel d’autre part, manquent le podium, en revanche leurs compatriotes féminines brillent au-delà de toute attente. Têtes de série numéro 1, Sandra Pires et Jackie Silva disposent en effet de Monica Rodrigues et Adriana Samuel en finale pour un doublé 100 % auriverde.
Les Brésiliennes occupent à nouveau deux places sur le podium quatre ans plus tard à Sydney, mais cette fois Adriana Behar et Shelda sont battues par une paire du pays organisateur et doivent se contenter de l’argent, alors qu’Adriana Samuel et Sandra Pires obtiennent le bronze.
Adriana Behar et Shelda décrochent à nouveau la médaille d’argent en 2004 à Athènes, mais cette fois, ce sont les hommes qui se retrouvent en haut de l’affiche. Les deux paires brésiliennes, Marcio Araujo et Benjamin, et Emanuel et Ricardo sont classées respectivement têtes de série numéro un et deux. Si la compétition vire à la déception pour les favoris, Emanuel et Ricardo, eux, exultent. À l’issue d’une finale flamboyante face au duo espagnol Javier Bosma et Pablo Herrera, la paire brésilienne obtient l’or.
Aujourd’hui, alors que le pays se prépare à accueillir les Jeux Olympiques en 2016, les équipes brésiliennes masculines et féminines ont le sentiment qu’elles sont mieux placées que jamais pour réussir.
Mais une chose est cependant certaine : tous les outils sont en place pour que le pays continue à exercer une influence majeure sur la discipline qu’il a adoptée avec tant d’enthousiasme dans les années 80.
Les sportifs et les spectateurs qui se rendront à Rio l’été prochain peuvent d’ores et déjà s’attendre à voir le pays hôte assurer un spectacle à la hauteur de son amour pour ce sport sur la scène olympique.