Les Japonaises N°1 mondiales ont dû batailler sur chaque point face au duo danois particulièrement déterminé, et ont puisé au plus profond de leurs ressources pour s’extraire d’une mauvaise passe et finir par l’emporter au bout du suspense 18-21, 21-9, 21-19 devant le public du Pavillon 4 Riocentro.
Menées 19-16 dans les dernières minutes de la finale, Matsumoto et Takahashi ont marqué cinq points consécutifs pour anéantir les espoirs danois d’accrocher un premier titre olympique en 20 ans. En réussissant à l’emporter, la paire japonaise a fait mieux que Mizuki Fuji et Reika Kakiiwa, médaillées d’argent dans la même épreuve à Londres en 2012.
« Dans la première manche, je n’ai pas été au top, mais dans les deuxième et troisième, nous avons pensé que ce serait notre dernier match, alors que nous gagnions ou que nous perdions, ils nous fallait redoubler d’efforts! », a expliqué Misaki Matsumoto. « A la fin, tout ce que nous avions mis dans notre travail et nos entraînements a payé. »
« Au départ, nous ne pensions pas que nous serions capables de jouer les six matches du tournoi, et maintenant, nous l’avons fait! », a ajouté Ayaka Takahashi, folle de bonheur. « Nous avons évolué à notre meilleur niveau, et nous sommes très satisfaites de ça. Le plus haut classement que nous avons eu aux championnats du monde, c’était 16e. Ces Jeux étaient donc un grand rêve pour nous. Pouvoir aujourd’hui dire qu’il est devenu réalité est un sentiment merveilleux ! ».
Pedersen et Rytter Juhl ont gagné la deuxième médaille féminine du Danemark aux Jeux, sur les traces de Camilla Martin qui avait terminé vice-championne olympique du simple dames à Sydney en 2000. Une maigre consolation toutefois. « Bien sûr nous sommes très fières d’avoir gagné cette médaille. Mais après une finale comme celle-là, après avoir été si proches dans le 3e set décisif, il y a de quoi être déçue », a reconnu Christinna Pedersen.
Revenant sur l’incroyable retournement de situation final, quand les Danoises se sont fait remonter alors qu’elles menaient 19-16 à deux points de la victoire, Pedersen a expliqué : « On a fait ce qu’on a pu. Les Japonaises se sont mises à jouer le feu à partir de là. Peut-être qu’un point chanceux aurait pu nous aider, mais c’est comme çà… ».
Et d’ajouter : « La principale difficulté face à ceux deux joueuses japonaises, c’est toujours la même. Elles sont fortes en défense, elles sont bonnes en attaque quand vous n’êtes pas prête ou que vous ne bougez pas assez vite, et il était si difficile pour nous de marquer le moindre point dans les périodes chaudes du match. »