"Il faut être totalement touche-à-tout. Le combiné nordique allie deux sports totalement différents donc il faut être bon dans tout. C'est un des sports les plus difficiles." a expliqué l'Allemand avant l'épreuve qui comprend du saut à ski et du ski de fond.
Et il s'en sort très bien. En effet, il a déjà enregistré quatre top-10 cette saison en Alpen Cup, une compétition junior organisée par la Fédération internationale de ski (FIS), en dessous du niveau des Championnats du monde.
Il n'est pas surprenant que ses adversaires, comme le talentueux français Matteo Baud, le considèrent comme l'homme à battre lors de l'épreuve individuelle masculine. Celle-ci combine un saut noté sur tremplin normal et une course de 6 km de ski de fond.
Tenter d'exceller dans deux disciplines aussi opposées peut sembler fou, mais c'est exactement ce qui a conquis Andersen.
"Il faut être très endurant pour le ski de fond et très mince et athlétique pour le saut à ski pour pouvoir voler. C'est ça qui est fascinant avec ce sport," a-t-il déclaré.
Ainsi, comme l'explique le skieur, il n'est pas évident de trouver le bon carburant pour répondre à ces exigences opposées :
"Il faut manger beaucoup de glucides pour le ski de fond, parce que si on est trop mince, c'est impossible d'avoir assez d'énergie pour skier. Mais en même temps, il ne faut pas être aussi lourd et musclé que les skieurs de fond. C'est difficile de trouver le bon équilibre."
Le jeune homme de 17 ans a commencé le combiné nordique en tant que sauteur à ski. Son amour du saut est évident lorsqu'il vole près de 100 m dans les airs.
"Ce sont les petits détails qui influent la qualité du saut. Si votre positionnement n'est pas parfait juste avant le saut, vous pouvez perdre 5 à 6 mètres," a-t-il expliqué. "C'est difficile, mais c'est ce qui rend ce sport passionnant. Vous êtes tellement heureux quand vous réussissez votre saut."
En tant que skieur de combiné nordique allemand, la barre est haute pour Andersen. En effet, aux Jeux Olympiques d'hiver de 2018 à PyeongChang, ses compatriotes ont récolté une série de médailles d'or. En 2014, à Sotchi, le légendaire Eric Frenzel (GER) remportait l'or en tremplin normal individuel/10 km.
Heureusement, ses aînés lui ont donné beaucoup de conseils.
"J'ai discuté avec Fabian Riessle [médaillé d'or en équipe à PyeongChang 2018] et il m'a dit de profiter de l'expérience et du moment, de ne pas trop stresser," a révélé Andersen.
Ses compatriotes Jenny Nowak et Emilia Goerlich promettent également de réaliser de belles performances aux premières épreuves de combiné nordique féminin de l'histoire des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Pour atteindre le sommet du podium, elles devront battre la championne du monde junior en titre, Ayane Miyazaki (JPN), ainsi que les impressionnantes norvégiennes Gyda Westvold Hansen et Thea Minyan Bjorseth.
Ne manquez pas non plus l'épreuve mixte de combiné nordique, qui aura lieu le dernier jour des Jeux. Des équipes de six se disputeront les meilleurs sauts sur un tremplin normal, avant de s'élancer dans une course de ski de fond en relais de 4x3,3 km.