JO de Paris 2024 | Rugby à 7 : qui est Séraphine Okemba, chanteuse, musicienne et médaillée d’argent à Tokyo 2020 ?
Son nom vous dit peut-être quelque chose. Depuis quelques années déjà, Séraphine Okemba arbore la tenue tricolore aux quatre coins du monde avec l’équipe de rugby féminine.
Élue meilleure joueuse de rugby à 7 en 2021, ses talents sur le terrain ne sont plus à prouver, mais son potentiel micro en main n’est peut-être pas encore connu du grand public.
La pilière de l’équipe de France - qui débute son tournoi avec les Bleues ce dimanche 28 juillet au Stade de France contre le Brésil -, a décidé de sortir un album après les Jeux Olympiques de Paris 2024, pour évoquer sa vie de sportive et cet événement unique.
Musicienne et chanteuse de longue date, elle a déjà révélé un premier titre il y a quelques semaines. Un avant-goût de ce qui célébrera dans quelques temps la fête du sport, dans la capitale française.
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Les débuts de Séraphine Okemba au rugby
C’est au lycée qu’elle a découvert cette discipline.
« J’ai eu la chance d’avoir un professeur d’EPS qui était passionné, il m’a transmis cet amour du ballon ovale. Depuis que j’ai découvert, je n’ai jamais arrêté, » a-t-elle déclaré dans le podcast « Femmes de rugby. »
À l’âge de 16 ans, Séraphine débute alors sa nouvelle passion, qui ne la quittera plus jamais. D’abord à XV, avant de découvrir le rugby à 7 à Londres, alors qu’elle était jeune fille au pair dans la capitale anglaise. Une opportunité qui s’est présentée et qu’elle ne pouvait pas laisser passer.
« J’ai toujours été une compétitrice, je voulais aller le plus vite possible, mais je n’aurais jamais cru le faire un jour en portant le maillot de l’équipe de France, » a-t-elle raconté dans une interview accordée à lesportaufeminin.fr.
Un choix qui s’est avéré gagnant pour la jeune femme, qui s’estime chanceuse de porter les couleurs de son pays. Sur la pelouse, elle se distingue par sa puissance et sa rapidité balle en main dans un sport qu’elle aime par-dessous tout.
« Ce qui me plait c’est que c’est le seul sport qui ressemble à la vie. Le rugby c’est une école. Ma philosophie, c’est de dire que dans la vie, on va se faire mal, on va tomber, on va se relever, on va prendre des coups. Le rugby c’est un peu pareil et j’aime bien ce parallèle, » avait-elle ajouté.
À 29 ans, la jeune femme fait partie des cadres de l’équipe. Ancienne joueuse du Stade Français, elle a remporté la médaille d’argent à Tokyo 2020 et rêve désormais plus loin, à Paris 2024.
La chanson et le rugby : deux passion intimement liées
« C’est vraiment un équilibre » a raconté Séraphine Okemba dans le podcast « Femmes de rugby. »
« Ma première passion de cœur, c’est vraiment la musique et le rugby est venu s’ajouter, c’est ce qui a donné du sens à ma vie d’une certaine façon et c’est pour ça que j’aime ce côté un peu philosophique du rugby. Le piano et l’écriture me permettent d’extérioriser, le rugby me le permet aussi mais d’une autre façon. »
À travers cet album qui sortira après les Jeux Olympiques, elle réalise un autre rêve de petite fille. Dans un studio parisien, elle a enregistré treize chansons dans des tonalités afro et pop, avec du piano-voix, pour décrire et raconter la confiance en soi, le regard des autres, la gestion des émotions et la pression.
« J’écris souvent ce que je vis au quotidien, ce que je vois, ce qui peut me toucher, tout ce qui peut être lié à la confiance en soi. Il ne faut pas oublier que quand on fait un sport, on peut donner le maximum et ne pas être sélectionnée, ce sont des choses très difficiles. J’aime bien écrire sur toutes ces thématiques là. »
L’écriture comme une échappatoire, pour répertorier tout ce qu’elle ressent, et la musique comme première passion, Séraphine Okemba chante, mais elle joue aussi de la guitare et du piano.
Après un premier titre sorti en anglais, « Not Alone », l'album sortira en français et évoquera la valeur que l’on s’accorde à soi-même et sera liée à sa vie de sportive. Difficile de séparer l’un de l’autre, difficile de décrocher aussi.
« Les instruments et l’écriture me passionnent. Je raconte dans mes textes ce que je traverse au quotidien, comme les difficultés des blessures… La musique m’accompagne tous les jours, c’est comme une thérapie, ça permet d’extérioriser, de mettre des mots sur des sentiments. De décompresser aussi, surtout après les défaites, que j’ai du mal à digérer. »
À présent, Séraphine Okemba a rendez-vous avec un deuxième tournoi olympique consécutif avec un objectif de médaille, et pas n’importe laquelle. Pour peut-être raconter en chanson le parcours de équipe de France à Paris 2024 ?