JO de Paris 2024 | Tir à l'arc : Comment Lisa Barbelin s'est inspirée de Tony Estanguet et Marie-José Pérec pour son rêve olympique

Par Marion Theissen
4 min|
Lisa Barbelin, équipe de France
Photo de Getty Images 2023

Les épreuves individuelles de tir à l’arc débutent dès ce jeudi 25 juillet, sur l’esplanade des Invalides.

Cette date est cochée depuis longtemps dans le calendrier de Lisa Barbelin, la numéro une française au classement mondial (11e au 23 juillet 2024).

Aux JO de Paris 2024, la jeune archère tricolore participera à ses deuxièmes Jeux Olympiques après une 9e place en individuel à Tokyo 2020. Si elle a déjà vécu et mesuré l’ampleur de cette expérience il y a trois ans, elle a décidé de se préparer de la meilleure des manières pour cette édition à la maison.

« C'est l'événement de ma vie ! J'espère que ce ne sera pas le seul. Il y en a eu déjà un avant et j'espère aussi que ce ne sera pas le dernier. Mais je sens que j'ai plus d'armes cette fois-ci que la dernière fois, à Tokyo », avait-elle déclaré en exclusivité au micro d’Olympics.com au début du mois de juillet, juste après l’annonce de sa sélection.

Depuis des mois, Lisa Barbelin ne pense qu’à ça. Sans se mettre trop de pression, sans être tétanisée par l’enjeu, elle apprend à se gérer pour « l’événement de sa vie. »

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Lisa Barbelin : « Discuter avec de grands sportifs, c’est ma façon de me préparer »

Pour savoir comment aborder un tel événement, Lisa Barbelin a demandé à ceux qui savent, tout simplement.

« Je pense que ce serait avoir de la poudre aux yeux de croire qu'on va se préparer normalement. Ce qu’on va vivre, ça va être exponentiel », avait-elle raconté à Olympics.com en mars 2024, lors d’une simulation d’épreuve organisée à l’INSEP. Alors pour être prête, elle a décidé de consulter d’autres sportifs qui sont déjà passé par là pour recueillir leurs témoignages. Sa manière unique d’aborder l’événement.

« J’essaie d’en contacter plein, de haute stature ou même des coachs, qui pourraient m’aider dans ma quête de médaille et qui pourraient m'expliquer comment ils ont fait pour gagner. Qu’ont-ils mis en place de différent ? », détaillait-elle.

En décidant de se renseigner auprès de personnes plus expérimentées, Lisa Barbelin a eu l’ambition de « picorer un petit peu partout » pour trouver les meilleures astuces afin d’être la mieux préparée possible. Dans sa quête d’apprentissage, elle a d’abord rencontré Marie-José Perec, double médaillée d’or à Atlanta 1996 (200 m et 400 m) et à Barcelone 1992 (400 m).

« Discuter avec de grands sportifs, c’est ma façon de me préparer. »

Une préparation hors du commun pour une athlète unique et exceptionnelle, au sourire constamment vissé sur le visage : « Sans sourire, il n’y a pas de performances, il n’y a pas de plaisir alors c’est un point d’honneur que je mets dans mon sport. »

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Sur la bonne voie

C’est donc naturellement souriante qu’elle s’est ensuite tournée vers Tony Estanguet, trois fois médaillé d’or en canoë slalom (Sydney 2000, Athènes 2004 et Londres 2012). Il a été son second et dernier interlocuteur.

« Après lui, je me suis arrêtée parce que j’ai compris que j’étais sur la bonne voie », a-t-elle expliqué.

Au terme d’un entretien riche en émotions et en apprentissages avec le président de Paris 2024, la jeune femme de 24 ans a réalisé qu’elle était sur le bon chemin pour continuer de viser son plus grand rêve.

« Ça m’a tellement apporté. Il était dans le même ton et dans le même état d’esprit avant ses participations que je suis actuellement. Ça a tout de suite fait écho avec ce que je pense, ce que je vis. »

« Alors je me suis dit : 'si le grand Tony Estanguet pense comme moi, s’il s’est préparé comme moi pendant sa carrière, alors c’est bon'. » Je ne sais pas si j’aurais cette médaille un jour ou l’autre, mais en tous cas je sais que j’aurais déployé tous les moyens pour y arriver et je suis très fière de moi pour ça. »

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