JO de Paris 2024 - Judo : Clarisse Agbégnénou, une médaille de bronze devant sa fille et son public | Résultats, résumé, réactions

Par Nicolas Kohlhuber

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Photo de AFP or licensors

Ce n'est pas la médaille espérée, mais c'est un troisième podium olympique d'affilée pour Clarisse Agbégnénou.

Elle a décroché la médaille de bronze en -63 kg femmes aux JO de Paris 2024 ce mardi 30 juillet à l'Arena Champ-de-Mars. Elle est la première femme à remporter trois médailles olympiques individuelles dans l'histoire du judo français, un exploit majeur. Le faire à peine deux ans après être devenue maman le rend encore plus incroyable.

La médaillée d'or JO de Tokyo 2020 est allée chercher cette breloque après une demi-finale qui lui a échappé pour un rien. Alors qu'elle dominait comme à chaque combat depuis le début de la journée, la native de Rennes a été surprise par Andreja Leski qui est parvenue à la contrer à 15 s du terme pour marquer un waza-ari décisif et accéder à la finale.

Poussée par les milliers de supporters venus remplir l'Arena Champ-de-Mars, la judokate de 31 ans a trouvé les ressources pour battre Lubjana Piovesana par ippon dans le combat pour la médaille de bronze. L'entame avait pourtant été compliquée comme l'atteste la pénalité dont elle a écopé.

« Je pense que j’ai manqué de patience. J’ai été forte mais pas assez tactique et ça m’a couté une finale olympique. Je suis très déçue mais je suis quand même allée chercher cette médaille qui n’a pas été facile. Je n’ai pas été dedans pendant les premières minutes du combat. Mon coach m’a dit de me réveiller car j’allais être encore plus déçue et tout perdre. Donc je suis contente de rentrer à la maison et d’avoir cette médaille avec moi », a-t-elle réagi à la sortie de son combat pour la médaille de bronze.

Avant la demi-finale, et même après, Clarisse Agbégnénou avait fait parler sa puissance. Elle n'a pas fait rompre toutes ses adversaires sur la route du dernier carré, mais elle les a toutes fait plier.

Gnougnou a eu l'initiative pendant les sept minutes de son premier tour face à Gili Sharir, 9e mondiale. L’Israélienne, étouffée, a été pénalisée deux fois et la Française aurait pu gagner en la poussant une troisième fois à la faute. Mais ce n’est pas comme ça que la médaillée d’or de Tokyo 2020 voulait entamer la défense de son titre alors elle a trouvé l’ouverture pour marquer waza-ari sur o-soto-gari.

Le public qui l’avait accompagnée pendant toute la durée de ce duel pouvait exulter, et ce n’était pas fini !

Dans un scénario similaire face à Ketleyn Quadros en huitièmes de finale, Clarisse Agbégnénou a trouvé l’ouverture quelques secondes avant le gong sur un fauchage vers l’arrière pour waza-ari.

Le quart de finale face à Laura Fazliu a été bien plus expéditif. La clameur qui a accompagné la judokate de 31 ans jusqu’au tapis n’avait pas eu le temps de retomber que la Française marquait déjà ippon sur une technique de sacrifice vers l’arrière. La demi-finale avait des airs de finale avant l’heure. Les trois dernières confrontations entre Clarisse Agbégnénou et Andreja Leski ont eu lieu aux Championnats du monde dans un combat avec une médaille en jeu (l’or en 2021 et 2023, le bronze en 2024).

Contrairement à ces combats, Clarisse Agbégnénou a cette fois perdu, mais cela ne l'a pas empêchée de finir sur le podium, comme à chaque fois.