JO de Paris 2024 | Une ambiance de folie pour l’escrime au Grand Palais : « L’impression que la verrière tremble »
« Tu as l’impression que la verrière tremble. On est en bas, au milieu, on a l’impression que ça vient de tous les côtés. »
Le Grand Palais promettait des images et des moments grandioses et il n’a pas déçu. Ces mots viennent de Boladé Apithy, qui a eu l’honneur de tirer pour la première journée d’escrime des JO de Paris 2024. Ce samedi 27 juillet, le sabreur français a été éliminé en huitièmes de finale mais à 38 ans, il a eu la chance de vivre un moment d’histoire.
La verrière dont parle Apithy culmine à plus de 30 mètres de haut. Sous cette majestueuse nef se trouve la piste d’escrime, entourée par deux immenses tribunes qui peuvent accueillir plus de 6 000 personnes. Les Français sont venus en masse pour soutenir leurs athlètes et logiquement, ce sont eux qui se faisaient entendre.
Des « Allez les Bleus » par dizaines, une vague sonore qui augmente progressivement lors du gain d’un point important ou d’une victoire, les prénoms des Français lorsqu’ils ont un coup dur… Les poils s’hérissent à intervalle régulier.
« Le public est incroyable », renchérit Sébastien Patrice au micro d’Olympics.com. Il s’est lui aussi arrêté en huitièmes du sabre hommes mais le soutien des fans tricolores a été décisif. « Je n’ai jamais connu un tel engouement pour de l’escrime. Ça m’a galvanisé. J’ai été porté par eux. Malheureusement pas assez loin mais je tiens à tous les remercier. Ce sont des chefs. »
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Auriane Mallo-Breton sur le Grand Palais : « Un lieu magique »
Ce monument de style beaux-arts construit pour l’exposition universelle de 1900 accueille les épreuves olympiques d’escrime et de taekwondo des Jeux, 124 ans plus tard.
Recouverte d’un d’un immense drap blanc pour l’occasion, sur lequel reflètent des projecteurs de lumière le long des lignes principales de la structure métallique, le plafond est une œuvre d’art en soi.
Lors des phases finales, des formes mouvantes sont projetées sur toute la surface des draps blancs, rendant les matchs encore plus captivants.
« On avait un lieu magique », a déclaré Auriane Mallo-Breton après sa médaille d’argent. « J’avais vu des images des Championnats du monde en 2010, c’était déjà fou. Mais là, le vivre et avoir ce public qui m’a soutenu toute la journée, c’était vraiment incroyable. »
Les Mondiaux 2010, Boladé Apithy y était, mais selon lui, l’ambiance des JO est incomparable.
« Les tribunes étaient beaucoup moins hautes. Là, c’est une arène, [on est] des gladiateurs… C’est hyper cool. Je suis dégouté d’avoir perdu car je ne peux pas y retourner tout de suite. »
Avant de passer un message à ses compatriotes qui vont prendre le relais sur cette piste d’escrime déjà historique.
« Les autres escrimeurs vont venir demain et les jours suivants, ça va être le feu. »
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