Jess Fox : De Sydney aux JOJ… et plus loin
Alors que le Mouvement olympique fête le 20e anniversaire des Jeux Olympiques de 2000 à Sydney, la championne du monde de slalom en canoë Jess Fox explique comment cet événement a marqué sa carrière.
Jess Fox n'avait peut-être que six ans lorsque les Jeux Olympiques ont eu lieu à Sydney, la ville où elle a grandi, mais la manifestation a eu un énorme impact sur sa vie et sa carrière sportive.
Aujourd'hui âgée de 26 ans, Jess est devenue l'une des athlètes les plus titrées de l'histoire des Championnats du monde de slalom en canoë, avec sept titres individuels. Elle a également décroché l'or dans l'épreuve du K1 aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Singapour 2010, ainsi que des médailles d'argent et de bronze aux Jeux Olympiques de Londres 2012 et de Rio 2016 respectivement. Une grande partie de ce succès est à attribuer aux Jeux de Sydney en 2000 et à ses tout premiers souvenirs de la manifestation olympique.
"Mes parents sont tous les deux des olympiens et mon père a travaillé avec l'équipe australienne aux Jeux de Sydney en 2000. Il était entraîneur, nous avons donc grandi en entendant beaucoup les mots 'Jeux Olympiques', explique la jeune femme.
J'ai passé mon enfance au bord de l'eau, j'y ai vu les meilleurs athlètes du monde s'entraîner et je me souviens très bien des Jeux Olympiques de Sydney ; j'avais six ans, mais je me rappelle encore l'ambiance."
Fille des olympiens Myriam Jérusalmi-Fox et Richard Fox, plusieurs fois champions du monde de kayak, Jess était peut-être prédestinée à connaître le succès en eaux vives, mais c'est dans un autre sport qu'elle envisageait de se faire un nom au début.
"J'ai voulu participer aux Jeux Olympiques depuis mon plus jeune âge, mais je pensais que ce serait plutôt comme nageuse ou gymnaste, confie Jess Fox. Mes parents étant tous deux kayakistes, j'étais en fait assez réticente à l'idée de faire du kayak ; quand on est jeune, on trouve ça un peu ringard de faire comme ses parents ! On emportait toujours les kayaks pendant nos vacances, et moi je n'avais pas envie d'en faire. Finalement, je me suis mise à l'eau et j'ai compris pourquoi ils aimaient ça ; c'est très amusant et j'adore la montée d'adrénaline que l'on ressent."
Outre des parents olympiens et champions du monde, Jess Fox a personnellement profité de l'héritage des Jeux Olympiques de 2000 à Sydney – notamment du bassin artificiel de Penrith (le Penrith Whitewater Stadium) qui avait accueilli les compétitons de slalom en canoë/kayak durant les Jeux et qui est devenu depuis un centre d'entraînement et de loisirs des plus prisés.
"Je m'entraîne à Penrith là où se sont tenus les Jeux Olympiques, c'est un site extraordinaire, explique-t-elle. Toujours en excellent état malgré les années."
Jess Fox a eu un avant-goût de la compétition internationale lorsqu'elle a participé à l'édition 2009 du Festival olympique de la jeunesse australienne à Sydney – un événement qui a vu le jour en 2001 à la suite des Jeux Olympiques de 2000 et qui rassemble des athlètes âgés de 13 à 19 ans venus du monde entier dans plusieurs sports olympiques.
"J'ai concouru au Festival olympique de la jeunesse australienne en 2009 et c'était fantastique, se rappelle Jess. On s'est bien amusé ; il y avait une cérémonie d'ouverture, on était logé dans un village et il y avait aussi toute l'exaltation et la nervosité qui accompagnent la compétition. Je pense que cela m'a bien préparée pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse. Grâce au Festival, j'ai pu me faire une idée de ce qu'allaient être les JOJ. C'était aussi passionnant de concourir. J'ai adoré Sydney ; c'était tellement bien. Ils ont su organiser un événement formidable."
Que ce soit en tant que spectatrice des Jeux du haut de six ans, athlète s'entraînant sur l'un des sites olympiques ou concurrente dans un événement créé à la suite des Jeux, il ne fait aucun doute que Sydney 2000 a eu un profond impact sur le parcours de Jess Fox jusqu'aux JOJ et au podium olympique.
Aujourd'hui, la jeune femme âgée de 26 ans entend enrichir son incroyable histoire olympique en participant à ses troisièmes Jeux à Tokyo l'année prochaine, où elle sera en lice dans les épreuves de K1 et de C1, cette dernière faisant son entrée au programme des Jeux Olympiques.
"Avoir été sélectionnée pour Tokyo est extraordinaire, dit-elle. Une sélection, que ce soit la première ou la troisième, est toujours quelque chose d'exceptionnel. Mon rêve est de décrocher l'or olympique, mais je dois surtout rester concentrée et faire en sorte de bien gérer les deux épreuves. Je me suis entraînée dur pour être prête sur les plans physique, technique et mental et donner le meilleur de moi-même."