Houser joue les gros bras pour un double titre olympique

Il existe dans les annales olympiques certains moments clés dont la répétition, en dépit du passage du temps et malgré l’évolution du sport, est pratiquement impensable.  

Houser joue les gros bras pour un double titre olympique
(1924 IOC)

C’est un exploit de ce type qu’accomplit Bud Houser, lanceur américain de légende, aux Jeux Olympiques à Paris en 1924.

Il fut le dernier homme à remporter l’or du lancer du disque et du poids et, compte tenu des techniques désormais extrêmement poussées de ces deux disciplines de lancer, il est difficile d’imaginer que cette prouesse puisse de nos jours être réitérée.

Houser  n’en demeure pas moins un innovateur qui poussa les records de lancers à des niveaux inouïs.

C’est ainsi qu’il fut à l’origine de la rotation corporelle dans le lancer du disque, technique aujourd’hui utilisée par tous les spécialistes de la discipline. De même fut-il le premier à percevoir l’avantage de l’élan explosif en mode staccato pour le lancer du poids.

Il arriva à Paris grand favori.

Tout d’abord, il accomplit une performance impérieuse en disque et remporta l’épreuve de près de 1,32 mètres, grâce à un lancer record olympique de 46 m qu’il réalisa dans les séries éliminatoires.

Cette victoire américaine allait se répéter dans huit des neuf finales olympiques suivantes, la dernière étant la quatrième victoire record d’Al Oerter réalisée à Mexico en 1968.

Cinq jours plus tard, la finale du lancer du poids devait donner lieu à une compétition plus serrée encore.

Houser se plaça en tête grâce à un lancer imposant à 15 m dans les qualifications qu’il ne put cependant améliorer en finale. 

Deux de ses coéquipiers, Samuel Glenn “Tiny” Hartranft et Ralph Hills, lancèrent le poids à proximité stupéfiante de celui de Houser mais cela ne suffit pas et Houser confirma sa place dans le livre des records.

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