Gymnastique artistique - Nouveaux Internationaux de France : Samir Aït-Saïd, un retour en pensant aux Jeux Olympiques de Paris 2024
Plus de deux ans après les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, Samir Aït-Saïd fait son retour sur la scène internationale ce week-end du 16 septembre à l'Arena Bercy. Le Français compte sur cette reprise pour tester de nouveaux éléments en prévision de Paris 2024.
Samir Aït-Saïd fête son retour sur la scène internationale avec une finale.
Après deux ans d'absence, le Français a assuré sa place dans le top 8 des anneaux aux Nouveaux Internationaux de France 2023 avec une note de 14,450 ce samedi 16 septembre. Son passage a notamment été marqué par une lune croix renversée, un nouvel élément qu'il a voulu tester en prévision des Jeux Olympiques de Paris 2024. Il savait que cet élément pouvait être grandement pénalisé, mais c'était un risque à prendre selon lui.
« C'est un mouvement qui est en rodage. Je préfère le sortir maintenant et me laisser du temps jusqu'aux Jeux pour voir ce que ça donne au niveau des juges, ce que ça donne sur moi. Le plus important, c’est de performer aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et c’est maintenant que ça se prépare. S’il y a des mouvements à tester, des éléments à sortir, c’est le moment. Après, ça sera trop tard », confiait-il avec détermination à Olympics.com avant son entrée en lice à Paris.
Si le gymnaste de 33 ans vise évidemment une médaille devant le public de l'Arena Bercy, sa priorité est de préparer les prochains JO. Cette échéance est devenue encore plus importante après sa quatrième place aux Jeux de Tokyo 2020 où il s'était blessé au biceps gauche avant la finale.
Depuis, pas un jour ne s'est passé sans qu'il ne pense à Paris 2024...
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En deux ans, Samir Aït-Saïd a guéri et a mûri
Samir Aït-Saïd parlait de sa volonté d'aller chercher une médaille olympique devant son public dès la fin de sa compétition au Japon. Cet objectif l'a accompagné tout au long de sa convalescence et entre en compte dans chacune de ses réflexions.
Loin des compétitions, le natif de Champigny-sur-Marne a décidé de travailler de manière intelligente et sans faire de bruit. Derrière cette nouvelle manière de faire se cache un gymnaste qui a gagné en maturité et qui sait ce qu'il veut.
« La convalescence m'a fait grandir, m'a fait murir. Je veux faire les choses bien, j'ai envie de faire des performances. J'avais l'habitude d'être un peu bourrin, mais c'est quelque chose que je ne vais plus refaire jusqu'à Paris 2024. J'écoute plus mon corps et je fais plus de soin y compris de la prévention. Je pense que j'en avais besoin. »
L'obsession de bien faire les choses en prévision des Jeux Olympiques de Paris 2024 l'a incité à retarder son retour à la compétition jusqu'aux Championnats de France 2023. À Saint-Brieuc au mois de juin, il a fêté sa reprise avec un dixième titre national. Sa note de 14,900, la même qu'en finale des Jeux de Tokyo 2020, avait alors surpris certaines personnes, mais pas lui.
« Tout ce que je fais aujourd'hui, c'est pour les Jeux. Tout ce que je travaille aujourd'hui, c'est pour les Jeux et m'y qualifier. J’aurais pu faire d’autres compétitions plus tôt, mais à quoi bon ? Je veux revenir fort. Je ne veux pas participer pour participer, si je viens, ce n’est pas pour faire un petit mouvement. »
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Samir Aït-Saïd a déjà identifié des améliorations à faire sur son nouveau mouvement
La nouvelle démarche de Sam lui a permis de s'illustrer dès les qualifications des Nouveaux Internationaux de France. Quatrième à seulement 0,150 point de Vinzenz Höck, le leader, il est à la hauteur de cette World Challenge Cup organisée là où les prochaines épreuves olympiques de gymnastique artistique auront lieu.
Le public parisien n'a pas cessé de l'encourager et l'a acclamé à la fin de son passage. Ce n'est pas encore une médaille olympique, mais c'est une récompense amplement méritée pour le champion d'Europe 2013. Après avoir savouré cette atmosphère qui lui avait manqué, le licencié à Antibes identifiait déjà les éléments qu'il peut améliorer dans son passage.
« J’aurais pu mieux faire des maintiens, je peux ouvrir la croix, descendre la croix inversée et je pense avoir fait une petite erreur en lune. Il y a des fautes, mais ce n’est pas grave, on est encore loin des Jeux. Le mouvement passe, c’est déjà très bien », analysait celui pour qui les prochains JO ne sont jamais loin de ses pensées.
Ces améliorations pourront le rapprocher d'une médaille à l'Arena Bercy ce dimanche 17 septembre, mais plus important encore, l'aider à monter sur le podium des Jeux Olympiques de Paris 2024 l'été prochain.
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