Gros son, acrobaties et battles !

Le breaking ne ressemble à aucun autre sport aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de  Buenos Aires 2018. B-Boys et B-Girls vont s'affronter dans des compétitions palpitantes avec une atmosphère de fête explosive.

Gros son, acrobaties et battles !
(2015 Getty Images)

Le breaking est certain de faire parler de lui aux JOJ de Buenos Aires 2019. C'est l'une des disciplines les plus radicales ajoutées au programme.  Développé à l'origine dans les rues de New York des années 1970, les B-Boys et les B-Girls, comme on les appelle, plutôt que les "breakdancers", se sont trouvés au coeur de la culture hip-hop naissante, aux cotés des DJ et des graffeurs.

Quarante ans plus tard, il s’agit d’une véritable discipline sportive, codifiée et administrée par la Fédération Internationale de danse sportive, qui a dans le même temps conservé son aspect urbain et sa crédibilité artistique.  "Entrer dans le programme des Jeux Olympiques de la jeunesse, c'est un pan d'histoire qui s'écrit pour le Breaking, c'est très excitant et un peu fou!", s'exclame la B-Girl canadienne Emma Missak.

 "Ce que j'aime dans le breaking, c'est de pouvoir m'exprimer.  Dans une battle, vous êtes libre. Je ne pense pas trop aux mouvements que je vais utiliser, cela me vient directement à l'esprit."

Le Breaking a été ajouté au programme des JOJ dans le cadre de l'Agenda 2020 du CIO, qui vise à promouvoir un sport plus axé sur les jeunes et un public rajeuni.  Il y a trois épreuves différentes à Buenos Aires 2018 : B-Girls, B-Boys et par équipes mixtes. Chaque épreuve individuelle se disputera avec douze athlètes, tandis que la compétition par équipes comprendra douze formations.

 Les athlètes progressent vers les médailles en disputant des battles, ce genre de danses face-à-face si populaires dans les vidéoclips des artistes hip-hop. Les morceaux de musique sont joués à pleine puissance, ils sont funky, et jamais les mêmes. Les DJ résidents rehaussent l'intérêt avec des scratches et des mixages variés.

 Dans la phase préliminaire, chaque athlète ou équipe participe à trois battles. Les oppositions sont déterminées en fonction du classement. Chaque battle se déroule sur deux tours, l’athlète le moins bien classé s'élançant en premier. Cinq juges supervisent les prestations. Ils votent pour chaque breaker (rouge ou bleu) selon un système qui débouche sur des scores possibles de 5-0, 4-1 ou 3-2.

Les athlètes et les équipes sont classés en fonction du nombre de tours gagnés, puis du nombre total de votes des juges reçus, et enfin de leur rang d'avant la compétition. À la fin de la phase préliminaire, les huit athlètes ou équipes les mieux classés se qualifient pour les quarts de finale.

Lors des huitièmes de finale, les battles se disputent en quatre rounds, plus un round supplémentaire s’ils sont à égalité. Les perdants sont classés de cinq à huit, tandis que les autres se qualifient pour les demi-finales. À partir de là, les perdants disputeront le match pour la médaille de bronze, tandis que les vainqueurs se disputeront la médaille d’or.

À quoi doivent s'attendre les spectateurs? Des rythmes géniaux, un jeu de jambes rapide, des acrobaties et des mouvements défiant la gravité. Quand au jargon, il est particulièrement amusant. Pensez aux "windmills" (moulins à vent), aux "jackhammers" (marteaux-piqueurs) ou aux Freezes (gels), et à des tonnes de figures. En dehors du terrain de battles, l'ambiance est à l'admiration mutuelle et au respect.

"Lorsque vous vous bataillez, vous bataillez, mais c'est un monde particulièrement amical. C'est super d'être en compétition, mais l'esprit et la convivialité rend le Breaking vraiment spécial", conclut Emma Missak.

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