En route pour Lausanne 2020: Alyssa Pok bat le pavillon de Singapour en lice pour la première fois à des JOJ d’hiver
Alyssa Pok, patineuse de vitesse sur piste courte, portera le drapeau singapourien lors de la cérémonie d’ouverture de Lausanne 2020 pour marquer les débuts de ce pays d’Asie du Sud-Est aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver (JOJ).
Qu’est-ce que cela te fait d’avoir été sélectionnée pour les JOJ d’hiver de 2020 à Lausanne ?
“Je suis vraiment très impatiente. C’est une occasion unique dans une vie et en fait il y a peu de personnes qui arrivent à se qualifier pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver. Alors, pouvoir y prendre part et représenter Singapour, c’est une occasion extraordinaire pour moi”.
C’est la première fois que Singapour envoie des athlètes à des JOJ d’hiver. Qu’est-ce que cela représente d’être une des premières athlètes à représenter Singapour à cette manifestation ?
“Même si Singapour n’est pas un pays d’hiver, je pense qu’il est important que nous soyons représentés. C’est assez inhabituel qu’un pays tropical puisse pratiquer des sports d’hiver et pour moi, faire partie de ces JOJ d’hiver sera une expérience incroyable, exceptionnelle. Je pourrai y rencontrer d’autres jeunes athlètes ayant probablement plus d’expérience et apprendre une ou deux choses d’eux”.
Quelle a été ta réaction à l’annonce de ta sélection pour Lausanne ?
“Lorsque j’ai appris que je pouvais participer aux JOJ d’hiver, j’ai vraiment été très contente d’avoir été sélectionnée et extrêmement heureuse que mon travail ait payé. J’ai pensé que c’était vraiment un énorme honneur de pouvoir représenter Singapour à ces Jeux. Je peux ajouter que j’ai été très surprise”.
Tu as aussi été choisie pour porter le drapeau singapourien lors de la cérémonie d’ouverture. Est-ce que tu te réjouis ?
“C’est véritablement un honneur d’être le porte-drapeau de Singapour. C’est une énorme fierté et cela me confère une responsabilité encore plus grande pour faire de mon mieux, pour Singapour et pour moi-même. J’essaierai donc de m’améliorer pour faire la fierté de mon pays”.
L’an dernier, à PyeongChang, Singapour a participé pour la première fois à des Jeux Olympiques d’hiver en la personne de Cheyenne Goh qui concourait en patinage de vitesse sur piste courte. Est-ce que le fait de voir une athlète singapourienne à des Jeux t’a servi d’inspiration ?
“Oui, c’est sûr. Je fais partie de la même équipe que Cheyenne et sa participation à des Jeux Olympiques d’hiver a certainement été un succès majeur pour Singapour. Pour elle comme pour moi, le fait qu’un pays tropical pratique un sport d’hiver est un exploit et parvenir à se qualifier et à occuper cette place est quelque chose d’extraordinaire. Ayant côtoyé Cheyenne Goh dans l’équipe, je sais à quel point elle s’entraîne dur et à quelle discipline elle s’astreint pour faire de son mieux à chaque course et à chaque session d’entraînement.
Alors, voir quelqu’un d’aussi déterminé parvenir à réaliser son rêve m’encourage à faire aussi de mon mieux pour atteindre mes objectifs”.
Tu l’as dit, Singapour n’est pas un pays d’hiver. Alors, comment se fait-il que tu te sois mise à pratiquer un sport d’hiver ?
“À l’ouverture de la nouvelle patinoire, en 2012, mes parents m’ont emmenée voir une démonstration des différents sports proposés, dont le patinage de vitesse sur piste courte, le patinage artistique et le hockey sur glace. En voyant les patineurs de vitesse s’élancer à une telle vitesse en essayant de se dépasser, j’ai vu qu’il y avait de grandes poussées d’adrénaline. J’ai su alors que je devais essayer ce sport et je me suis inscrite à un programme d’entraînement l’année suivante”.
Qu’est-ce que tu attends avec le plus d’impatience à Lausanne 2020 ?
“Je me réjouis de pouvoir profiter de cette occasion unique dans une vie de concourir aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver. J’espère en outre me faire des amis parmi les jeunes athlètes d’autres pays, d’apprendre leur culture et, pourquoi pas, bénéficier de conseils en matière de patinage. Je me réjouis de séjourner dans le village des athlètes, ce qui sera une expérience unique en son genre, et, last but not least, de pouvoir concourir au mieux de mes possibilités et d’obtenir de bons résultats”.
Qu’espères-tu retirer de ta participation aux JOJ d’hiver ?
“Je veux réaliser un nouveau record personnel et établir de nouveaux records nationaux pour toutes mes distances. Je suis consciente qu’il s’agira d’une compétition difficile mais je sais aussi que je serai capable de travailler dur et de faire de mon mieux pour atteindre les objectifs que je me suis fixée. En plus, la pression de la compétition a un effet bénéfique sur moi car elle m’apprendra à gérer la pression et le stress de vouloir bien faire lors des futures manifestations majeures. La prochaine fois que je concourrai à un niveau aussi élevé, j’espère que je serai moins nerveuse ou que je serai mieux préparée et prête à mieux faire”.
Quels sont tes objectifs sportifs à long terme ?
“J’espère pouvoir représenter Singapour à d’autres grandes manifestations comme les championnats du monde, une coupe du monde, voire les Jeux Olympiques d’hiver. Je veux en outre rendre quelque chose à ce sport que j’aime tant et parvenir à entraîner d’autres jeunes athlètes singapouriens pour les aider à progresser et à porter eux aussi les couleurs de Singapour dans des compétitions et faire ainsi la fierté de mon pays”.
À part le patinage, as-tu d’autres centres d’intérêt ?
“J’aime lire des magazines et des livres durant mon temps libre et j’adore aider les animaux, c’est ma passion. J’espère donc qu’à l’avenir je pourrai faire quelque chose en lien avec les animaux. Mon animal favori, c’est le chien. J’ai toujours voulu en avoir un mais je n’en ai pas la permission, malheureusement”.
Penses-tu pouvoir conclure un pacte avec ton père pour que, si tu remportes une médaille à Lausanne, tu puisses avoir un chien ?
“[Rires]. C’est très peu probable ! Je pense qu’il nous faudra une nouvelle maison avant que je puisse avoir un chien!”