Des athlètes comblés font l'éloge du ski-alpinisme, un "sport magnifique"

Des premiers arrivés aux derniers à franchir la ligne, tous les participants à la finale du sprint en ski-alpinisme avaient le sourire au Villars Winter Park ce lundi. 

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Des athlètes comblés font l'éloge du ski-alpinisme, un "sport magnifique"
(IOC/OIS)

"Je suis tellement, tellement heureux. C'est un sport magnifique", a déclaré Rocco Baldini (ITA), qui a remporté l'or sur le sprint masculin en 2 minutes et 30,14 secondes, battant son compatriote Luca Tomasoni d'une très courte tête. "C'était un beau combat contre ce fou de Luca, j'ai adoré lutter jusqu'au bout contre lui.

Ce sport est si difficile pour le corps et le cerveau que nous sommes tous les deux très contents. Mon départ était bon et ensuite j'ai mis un coup d'accélérateur. Maintenant, nous voulons que le ski-alpinisme vienne à Milan et à Cortina, dans notre pays, pour les Jeux Olympiques d'hiver 2026. Nous voulons montrer à tout le monde à quel point ce sport est génial."

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Luca Tomasoni a décroché la médaille d'argent et Ot Ferrer Martinez (ESP), la médaille de bronze. Rapide et intense, cette épreuve allie ski et trekking sur des côtes courtes et raides, avant une descente en slalom.

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Maria Costa Diez (ESP) était elle aussi submergée par l'émotion après sa victoire sur le sprint féminin (en 3 minutes et 22,45 secondes). "Je ne peux plus m'arrêter de pleurer, je suis si heureuse, a-t-elle avoué. Je n'ai pas les mots pour exprimer ce que je ressens. J'ai démarré très vite et j'ai fait la course en tête. J'étais tout le temps devant le peloton. C'est un rêve devenu réalité."

Silvia Berra (ITA) a obtenu la médaille d'agent et Margot Ravinel (FRA), le bronze.

Toutefois, la vraie surprise réside peut-être dans le sentiment victorieux des plus mal classés. Parmi eux, on peut citer Kari Forseth, la Norvégienne, qui a essayé le ski-alpinisme pour la première fois il y a seulement quatre semaines, ce qui en fait probablement l'une des athlètes les moins expérimentées à participer aux Jeux Olympiques de la Jeunesse.

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"Jusqu'au mois dernier, je faisais de l'athlétisme, plus particulièrement du 800 m", explique Kari Forseth, qui a terminé à la dernière place. La Norvégienne a bouclé la course un peu moins d'une minute derrière la concurrente la plus rapide en lice et a dû par la suite être examinée par un médecin en raison de douleurs thoraciques.

"J'avais déjà fait du ski de fond, mais je n'avais jamais essayé de skis pour le ski-alpinisme. Les fixations sont différentes et j'ai trouvé les transitions très difficiles, a-t-elle commenté. Je ne suis pas très rapide non plus en descente. J'étais un peu stressée."

Kari Forseth a intégré l'équipe norvégienne grâce à ses capacités athlétiques. "J'ai des amis qui pratiquent le ski-alpinisme dans mon école et ils m'ont entraînée dans un camp.

Ils ont fait des tests physiques et je les ai très bien réussis, donc j'ai intégré l'équipe. Quand j'ai dit à ma famille et à mes amis que j'allais aux JOJ d'hiver, ils étaient stupéfaits. Je dois encore m'habituer au fonctionnement de ce sport, alors ça ne me dérange pas de finir dernière."

(OIS/IOC)

Son échec à Lausanne n'a absolument pas entamé son optimisme. "Je suis ici pour apprendre et gagner de l'expérience, a-t-elle expliqué. Une fois que je me serai améliorée sur les aspects techniques, j'espère pouvoir un jour participer aux Jeux Olympiques. J'ai découvert que j'adore ce sport."

Un sentiment largement partagé au Villars Winter Park.