Cinq choses à savoir sur le Français Aaron Grandidier, meilleur marqueur d'essais des World Rugby Sevens Series
Après trois étapes, le meilleur marqueur d'essais des World Rugby Sevens Series 2023 est un joueur français : Aaron Grandidier. Il n'a que 22 ans et s'affirme comme l'un des joueurs à suivre sur la route des Jeux Olympiques de Paris 2024
Un Français trône au sommet du classement des meilleurs marqueurs d'essais des World Rugby Sevens Series 2023 après trois étapes.
Aaron Grandidier a déjà visité les en-buts adverses à 17 reprises depuis le début de la saison. Ce total, seul le Samoan Vaa Apelu Maliko l'a atteint, mais personne ne l'a dépassé.
Ce rendement a permis à la France de commencer la saison avec une médaille de bronze à Hong Kong, Chine et de se présenter à Hamilton avec des ambitieux élevées.
Le joueur de 22 ans pourrait bien être la révélation de la saison, et c'est très prometteur à moins de 600 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Parcours, style de jeu, records : découvrez cinq choses à savoir sur Aaron Grandidier, un des joueurs les plus prometteurs de rugby à 7.
Aaron Grandidier, des débuts sur le tard, une éclosion précoce
Aaron Grandidier a commencé le rugby il y a moins de dix ans. Ce n'est qu'au collège qu'il a découvert le ballon ovale. Et c'est parce qu'il n'avait pas vraiment eu le choix. Le natif de Londres préférait le basketball mais il a rejoint un collège qui ne proposait que du rugby.
« Mes débuts étaient vraiment catastrophiques, je courais même en arrière. J’ai donc arrêté et je me suis mis à l’athlétisme, j’adorais ce sport », se souvenait-il pour Le Rugbynistère.
Malgré une expérience compliquée, Aaron Grandidier a retenté sa chance après avoir été convaincu par des amis. Mais il a vécu un nouveau coup dur avec une fracture d’un coude. Il a dû attendre ses 17 ans avant de faire une première saison pleine en rugby. Et ses qualités lui ont permis de rapidement se révéler. Il a rapidement eu sa chance en troisième division avec Old Elthamians RFC puis est passé professionnel en rejoignant le Top 14 avec un contrat à Brive.
À seulement 22 ans, il est aussi international français en rugby à 7. Aaron Grandidier a peut-être commencé le rugby tardivement, il s'est déjà imposé au plus haut niveau.
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Aaron Grandidier a représenté l'Angleterre en équipes de jeunes
Aaron Grandidier aurait pu ne jamais évoluer avec l'équipe de France. Il a même fait ses premières apparitions sur la scène internationale en représentant l'Angleterre. Le rugbyman est né à Londres et a vécu de l'autre côté de la Manche jusqu'à ses 19 ans et la signature de son premier contrat professionnel avec Brive.
Avant de rejoindre le Top 14, il s'était illustré avec l'équipe de son lycée et avait été sélectionné au sein de l'équipe England Counties U18 pour deux matchs amicaux face à l'équipe universitaire d'Irlande.
Aaron Grandidier a également fait ses premiers pas en rugby à 7 avec le maillot frappé de la rose. Il a participé à plusieurs tournois avec l'équipe de développement et avait même défié l'équipe de France à Marcoussis.
Si le joueur de 22 ans évolue aujourd'hui avec les Bleus, c'est parce qu'il a hérité de la nationalité française de sa mère.
Une saison entre World Rugby Sevens Series et Top 14 en pensant à Paris 2024
En plus de ses exploits en rugby à 7, Aaron Grandidier évolue aussi à XV. Il porte les couleurs du CA Brive depuis 2019.
Il a participé à cinq matchs de Top 14 cette saison, tous en tant que titulaire. Le Français évolue au poste d'ailier grâce à sa vitesse, mais n'a pas encore été en mesure d'inscrire un essai en 419 minutes de jeu cette saison.
Le Français a prolongé son contrat avec le club briviste au printemps. « Je suis très content de continuer avec le CAB pour les deux prochaines saisons et de continuer le double projet avec France VII », réagissait sur le site de son club celui qui bénéficie d'un calendrier aménagé pour concilier rugby à XV et rugby à 7.
Son nouveau bail avec Brive court jusqu'en 2024, et ce n'est peut-être pas un hasard. Il sait de quoi son avenir sera fait jusqu'aux Jeux Olympiques de Paris 2024, un objectif majeur pour lui.
« Je suis totalement concentré sur les Jeux Olympiques, c’est un véritable rêve, le fait que ce soit à Paris et dans deux ans seulement. Je vais prendre soin de mon corps jusque-là, essayer d’être performant chaque semaine et croiser les doigts pour avoir la chance d’y participer », confiait-il au Rugbynistère.
Une performance historique pour lancer la saison des Français en World Rugby Sevens Series
Le début de saison a été tonitruant pour Aaron Grandidier. À Hong Kong, Chine, pour le lancement des World Rugby Sevens Series 2022/23, le joueur de 22 ans a marqué 11 essais. C'est la première fois dans l'histoire de la compétition qu'un international français marque autant lors d'un même week-end.
Cette performance historique a permis aux Bleus de commencer la saison avec une médaille de bronze.
Le joueur de Brive avait inscrit sept essais avant la fin de la phase de poules avec notamment un triplé face à la Grande-Bretagne, son pays natal, pour commencer. Il avait enchaîné avec un doublé face aux États-Unis en quarts de finale, un essai contre l'Australie en demi-finales et l'ultime essai tricolore dans le duel avec les Samoa pour la médaille de bronze.
Marquer onze essais sur un même tournoi des World Rugby Sevens Series est quelque chose de rare. Il n'y a que cinq joueurs qui ont atteint cette marque au cours des dix dernières années.
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Aaron Grandidier est créatif sur le terrain, mais aussi en-dehors
Aaron Grandidier a un profil très créatif et il a notamment suivi des études en graphisme. Mais ce n'es pas sa seul occupation extra-sportive...
L'international français a une expérience dans le mannequinat et s'illustre également en tant que DJ. Son nom de scène est DJ Aztek. La musique est une de ses passions et il n'hésite pas à la partager sur ses réseaux sociaux. Il a profité du confinement pour s'y mettre sérieusement et il lui arrive de mixer en soirée.
Si la musique lui permet d'occuper son temps libre en dehors du rugby, la vérité est que des instruments ont fait partie de son quotidien avant le ballon ovale.
« Ma maman est sculptrice et à la maison, quand j’étais petit, on avait la chance avec ma sœur d’avoir une batterie, un piano, des guitares donc on a toujours grandi dans cet univers. La musique, ça fait partie de notre vie. Cela permet aussi de se vider la tête le soir, après les entraînements » expliquait-il au journal La Montagne.