Boom des inscriptions dans les clubs de sport en France : Un effet Jeux de Paris 2024 ?  

Par Florian Bouhier
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Partout en France, les clubs amateurs voient de nombreux nouveaux licenciés venir découvrir les disciplines olympiques. Un effet JO important, permettant de lutter contre l'inactivité physique et les effets néfastes du temps passé devant les écrans. 

La réussite des Jeux de Paris 2024 n'a pas laissé insensibles les Français.

Présents dans les tribunes des sites olympiques et paralympiques, donnant de la voix au Club France, accompagnant également les athlètes devant leur écran de télévision, c'est en nombre qu'ils ont accouru dans les différents clubs amateurs sportifs près de leur domicile.

Volonté de reproduire les coulées de Léon Marchand ? De servir comme Félix Lebrun ? D'enjamber les haies comme Cyréna Samba-Mayela ? Les exploits des athlètes olympiques ont incité les Français à intensifier leur pratique sportive.

Lors de la rentrée de septembre, les inscriptions ont connu une vraie hausse dans de nombreux sports. Le lien entre ces nouveaux licenciés et les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 est indéniable et semble caractériser le fameux effet JO.

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Sous le charme des frères Lebrun et de Léon Marchand

Charmés par les exploits de Léon Marchand, devenu à Paris quadruple champion olympique, de nombreux Français ont pris le chemin des bassins à la suite des JO.

La natation, discipline reconnue pour ses bienfaits sur le corps humain et le moral, a connu un boom d'exposition après les épreuves disputées à la Paris La Défense Arena. Ainsi, la Fédération Française de Natation a enregistré une hausse de 10 000 adhérents pour un total de près de 420 000 licenciés.

Un schéma qui se répète dans un autre sport où la France a de très bons représentants, le tennis de table. Les médailles historiques de Félix Lebrun et de l'équipe de France ont récompensé un sport qui devient de plus en plus populaire auprès des jeunes : « Plus de 20% d'inscriptions », a affirmé la DTN adjointe Magali Andrier à Ouest France.

« On voit l'engouement qu'il y a dans les clubs, notamment dans notre club à Montpellier où on voit beaucoup de jeunes arriver et il faut un peu pousser les murs. Ça fait super plaisir de contribuer à cet engouement autour du tennis de table », confie le double médaillé olympique Félix Lebrun à RFI.

Si cet effet JO n'est pas nouveau et bien connu après chaque édition dans les pays hôtes, cette année, les JO de Paris 2024 ont pu mettre en lumière des sports moins connus du grand public à l'image du breaking, du BMX et du water-polo.

« Cette fois-ci c’est différent, on a reçu des demandes d’inscriptions tout de suite. Les parents expliquent qu’après les très bons résultats des athlètes français, leurs enfants veulent faire du BMX. Et ils demandent les modalités d'inscription », déclare Philippe Rochard, le président du BMX Club de Saint-Nom-la-Bretèche à France 3.

Le triplé historique du BMX Français à Saint-Quentin-en-Yvelines de Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu est bien plus qu'un résultat sportif, il a conquis de nombreux Français, les incitant à s'intéresser à la discipline, mais également à l'essayer !

Un effet waouh et une lutte contre l'inactivité physique

En plus des performances sportives, les images des athlètes se dépensant dans les lieux iconiques tels que le tir à l'arc aux Invalides ou l'escrime au Grand Palais ont également permis de faire rêver les Français durant cet été historique.

« Après chaque JO, il y a un effet, mais cette fois-ci les Jeux étaient à Paris », raconte Catherine Groc, présidente d'un club d'escrime parisien à l'AFP. « Je pense qu'il y a surtout l'effet Grand Palais. C'était un lieu absolument incroyable, extraordinaire. »

Un effet waouh, que confirme Chantal Pagnoux, présidente des Archers de la Chapelle, au Monde : « Cela a donné envie de passer à l’action et ça a réveillé les personnes qui avaient le sport dans la tête depuis longtemps. »

Même des sports moins en réussite durant les Jeux Olympiques comme le handball, observent une hausse des inscriptions de plus de 18%, exposait Philippe Bana, le président de la Fédération Française de Handball lors d'une conférence de presse d'après JO.

Une hausse de la pratique sportive qui est bienvenue pour lutter face à un problème de santé publique : le mode de vie sédentaire et le fort temps passé devant les écrans. En France, trois enfants sur quatre, âgés entre 11 et 17 ans, ne bougent pas assez selon les critères de l'ONAPS, l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité.

Après avoir réussi à attirer de nouveaux licenciés au sein de leur effectif, une nouvelle mission arrive pour les clubs amateurs français : les garder. Car si la motivation est grande après l'inscription, celle-ci devient plus fluctuante lorsque les Jeux Olympiques s'éloignent.

Un nouveau défi à venir pour le sport français après la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.