Les Allemands Laura Nolte et Jonas Jannusch ont remporté les compétitions de monobob, une nouvelle épreuve olympique spectaculaire que tout le monde a loué pour son équité, et qui s’est ouverte à Lillehammer d’intéressantes respectives d’avenir.
Pendant des décennies, le monde du bobsleigh a été dominé par des équipes utilisant les technologies de la Formule 1 et de l’ingénierie aérospatiale pour concevoir les bobs les plus rapides possibles. Un sport plein de secrets, notamment concernant les recherches innovantes en aérodynamique.
Le monobob est destiné à mettre cet aspect technologique de côté, avec une compétition où tous les pilotes utilisent le même engin. Pour le deuxième run à Lillehammer, le plus rapide de la première descente devait même échanger son bob avec celui qui avait été le plus lent !
L’idée d’avoir un seul concurrent dans le bob poursuivait également le but d’avoir plus de nations en compétition tout en donnant la possibilité à un plus grand nombre de jeunes sportifs de se mettre plus facilement à la discipline.
Le résultat, le 20 février sur la piste de glace du Centre Olympique de glisse a été deux compétitions extrêmement serrées : chez les hommes comme chez les dames, rien n’était joué jusqu’à ce que le dernier concurrent arrive en bas du parcours de l’ultime manche.
L’Allemande Laura Nolte a gagné l’or chez les dames avec tout juste 24/100e d’avance sur l’Autrichienne Mercedes Schulte, alors que la Britannique Kelsea Purchall n’a fini qu’à 2/100e derrière pour la médaille de bronze.
La course masculine a été tout aussi serrée, avec la victoire de l’Allemand Jonas Jannusch seulement 15/100e devant le Russe Maksim Ivanov.
Le bronze est revenu au Norvégien Kristian Olsen. « L’idée est de donner la chance de gagner à plus de gens, et ça n’est pas une question de savoir qui a le meilleur matériel » a remarqué Jonas Jannusch « A la base, cette idée est vraiment bonne ! »
« Je suis sûr que la jeune génération va adhérer à notre projet »
« Tous les monobobs sont identiques » a ajouté Kelsea Purchall, « En donnant le bob qui a terminé dernier du premier run au concurrent occupant la tête de la compétition, vous prouvez que ce n’était pas la faute de l’engin. C’est une manière de procéder qui est vraiment équitable ! ».
« C’est la deuxième saison que nous courons avec des monobobs, mais c’est la première fois à l’occasion d’ une grande compétition », a pour sa part déclaré Ivo Ferriani, président de la Fédération Internationale de Bobsleigh et Skeleton (IBSF), « Je suis sûr que la jeune génération va adhérer à notre projet car le monobob permet d’aborder plus facilement la discipline. Elle est rentable financièrement et sécurisée. Vous n’avez pas besoin de quelqu’un derrière vous pour piloter. Vous ne vous préoccupez pas de l’équipement. Vous vous concentrez uniquement sur le pilotage et vos compétences sportives. »