5 choses à savoir sur Aurélien Giraud, vainqueur du Dew Tour 2019

Il est lyonnais, il est skateur et il va disputer le Dew Tour, du 20 au 23 mai aux États-Unis, qu'il a remporté en 2019. Découvrez qui est Aurélien Giraud, le skateur pro de 23 ans qui devrait représenter la France à Tokyo 2020, pour la première olympique de son sport.

Aurelien Giraud Biarritz
(Photo de Alberto-Scattolin/FFRS/CNS)

Le skateboard, sport olympique ! Les skateurs du monde entier vont enfin pouvoir se disputer la médaille d'or lors de la plus grande compétition sportive au monde à l’occasion des Jeux de Tokyo 2020, en 2021.

Et le Lyonnais Aurélien Giraud est l'un des grands espoirs de médailles de la France, comme le confirme le manager de l'équipe de France Florent Balesta : « C’est l’un des meilleurs skateurs du monde, clairement. Il peut faire un podium et même gagner les Jeux Olympiques, et il l’a prouvé en remportant le Dew Tour 2019. »

Giraud pratique le street, la discipline où les skateurs évoluent sur un parcours reproduisant certains décors de la rue, composé de rampes, d’escaliers, de bancs et de murs, entre autres. Il lui reste une seule compétition avant les Jeux, le Dew Tour aux États-Unis (20-23 mai), qu'il a donc remporté en 2019 aux dépens notamment du roi de la discipline Nyjah Huston.

Mais connaissez-vous bien le n°7 mondial de street ? On vous raconte ici un petit bout de sa vie en cinq points.

1. Le skate dans la peau depuis tout petit

Le skate, clairement, c’est sa vie. Même s’il aime aussi pratiquer le foot et la moto, AG monte sur son premier skateboard à l’âge de quatre ans. C’est son père, adepte du surf et de course automobile, qui le lui donne. Quand son papa décède alors qu’il n’a que six ans, Aurélien trouve une figure paternelle dans Régis Caillol, le manager du skatepark où il s’entraîne depuis toujours, à Lyon.

C’est d’ailleurs celui-ci qui décrit le mieux les débuts du jeune skateur, dans un mini-documentaire sur Aurélien produit par l'un de ses sponsors : « Tout petit, il faisait déjà des sauts fantastiques à des hauteurs hallucinantes. Il skatait vite. Il lui manquait beaucoup de technique au départ, mais il n’a jamais eu peur. Il sortait du lot, même petit. Il avait quelque chose en plus que les autres. Avec le temps, il a pris de la maîtrise, il a pris de l’assurance en continuant à garder une facilité dans ce qu’il faisait en skate, même des trucs qui, déjà à son époque, étaient des choses assez exceptionnelles. »

Depuis, AG fournit de gros efforts pour poursuivre sa progression et atteindre les sommets de la discipline et peut-être décrocher la toute première médaille d’or olympique du skate à l’âge de 23 ans.

2. Tampa Am, le tournant

Tampa Am, la consécration ! La compétition, organisée chaque année à Tampa, en Floride, est LE rendez-vous à ne pas manquer si vous voulez vous faire une place dans le monde du skate. Le site de Red Bull décrit sa compétition de cette manière : « La façon la plus démocratique de s’immiscer dans le monde du skate, c’est de se forger une belle réputation à Tampa Am. Qu’ils viennent de Russie ou du Brésil, les riders savent que tous les yeux du skate sont tournés vers ce petit entrepôt de Tampa, en Floride, le temps d’un week-end. Immanquable ! »

C’est en 2015, alors qu’il n’a que 17 ans, qu’il remporte donc le fameux Tampa Am, le tournoi amateur qui lui permet de passer pro. « Quand j'ai gagné, tout est devenu sérieux d'un coup », raconte AG dans le film The Motivation 3. « J'ai commencé à être payé pour faire du skate, avec plusieurs sponsors, j'ai été augmenté. Je disais à ma mère : "mais maman, tu te rends compte ?" ».

Sa maman Sylvie Geneste s’en rend bien compte aujourd’hui : « Jusqu’à Tampa, je n’imaginais pas qu’Aurélien puisse faire une carrière », explique-t-elle. « Ça restait une passion. Mais à Tampa, j’ai mesuré le regard que portait le monde extérieur sur Aurélien. » Depuis, AG concourt donc sur le circuit pro.

(Photo de Sean M. Haffey/Getty Images)

3. Sujet du documentaire The Motivation 3 en 2017

En 2017, le Lyonnais participe au film documentaire du réalisateur Adam Bhala Lough, qui avait déjà dirigé les deux premiers volets de la série avec notamment Nyjah Huston, sans doute le plus grand rival d’Aurélien en street et n° 1 mondial au classement olympique.

Ce film suit le quotidien de plusieurs skateurs, dont Aurélien Giraud qui vient donc de remporter Tampa Am. On le voit dans son élément naturel, se promener dans la Ville des Lumières avec sa famille et ses potes, et bien évidemment au skatepark tenter de nouveaux tricks.

4. Un grand attachement à sa ville avant une installation future aux States

Dans ce documentaire, il annonce la couleur : « On est chez moi ici, à Lyon. J'ai grandi à Lyon, je suis toujours ici et j’y resterai sûrement toujours. »

Aurélien Giraud est effectivement très attaché à la capitale des Gaules, au point de ne la quitter que pour participer aux compétitions de street. « En général, quand ils gagnent Tampa Am, les mecs viennent s’installer à Los Angeles », raconte le skateur Paul Zitzer dans le documentaire The Motivation 3. « Lui [AG], il a gagné et il est rentré en France et depuis, je ne l’ai pas trop revu. »

Mais ça, c’était avant. En 2021, pour préparer le Dew Tour du 20 au 23 mai, il passe un mois avec son ami Vincent Matheron, le capitaine de l’équipe de France de skate, qui habite en Californie, là où le skate est roi. « On a grandi ensemble, on est de très bons amis », racontait Matheron, 23 ans également, dans une interview avec Tokyo 2020. « Je l’ai connu à 5 ou 6 ans au skatepark de Lyon avec des adolescents de Marseille. On est devenus potes à partir de là. On avait les mêmes sponsors et on a commencé à voyager ensemble à l’âge de 12 ans. On est devenu meilleurs potes. On s’amusait bien. »

Aujourd’hui, Aurélien a comme projet de vivre aux States, encore plus près de son pote et de sa passion.

5. Lyon 25, ça se tente

En attendant le grand départ pour la terre promise, AG continue de faire découvrir sa ville natale par le skate. En mars 2020, il a notamment tenté « Les 25 marches », un spot emblématique bien connu des riders venus du monde entier et rendu célèbre par le Suédois Ali Boulala dans une vidéo filmée en 2002. En 2015, l’Américain Aaron Homoki, dit Jaws, avait finalement dompté le spot après s’être pourtant déchiré les ligaments du genou l’année précédente au même endroit.

« Je n’ai jamais ressenti ça. Je suis entre l’excitation, le stress et la peur », avouait Aurélien Giraud avant de tenter le grand saut. Cette fois n’a pas été la bonne, mais peut-être y parviendra-t-il avec une médaille olympique autour du cou ? Réponse le dimanche 25 juillet si tout se passe bien.

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