Champion olympique du combiné à Turin en 2006, Ted Ligety est ensuite devenu le meilleur géantiste du monde. Il l’a confirmé le 19 février 2014 en remportant l’or des Jeux de Sotchi. Cinq fois champion du monde, dont trois fois de suite en géant (2011, 2013, 2015), il n'a pas connu la réussite à PyeongChang 2018, mais il ne veut pas s'arrêter là.
Quel plus bel endroit pour grandir que la station olympique de Park City, dans la chaîne Wasatch, au cœur des montagnes rocheuses de l’Utah ? Sur les plaques d’immatriculation de cet État est inscrit "greatest snow on earth" (la meilleure neige au monde) et c’est là que Ted Ligety passe son enfance. Bien sûr, il adore le ski, il est doté d’un talent naturel précoce, il aime la course et il se montre très vite compétitif, intégrant au plus jeune âge la « Winter sports school» de sa station, dont l'objectif est d’amener les élèves aux meilleurs niveaux d’études et d’excellence sportive. Sorti diplômé en 2002, Ted en est aujourd’hui un des ambassadeurs.
Repéré pour ses qualités, et notamment sa façon spectaculaire de découper les courbes, Ted Ligety brille en équipe junior des États-Unis puis dispute sa première épreuve de Coupe du monde à 19 ans, le slalom géant organisé le 22 novembre 2003 dans sa propre station qui a accueilli quelques mois plus tôt les épreuves de ski alpin des Jeux Olympiques de Salt Lake City. Ligety est par la suite aligné dans trois disciplines, le géant, le slalom et le combiné, et s’installe peu à peu parmi les meilleurs spécialistes. Mais il choisit le 14 février 2006 pour signer sa première grande victoire : la médaille d’or olympique du combiné, en prenant la 32e place en descente puis en réalisant une performance époustouflante dans les deux manches du slalom pour devancer sur le podium de Sestrières le Croate Ivica Kostelic et l’Autrichien Rainer Schönfelder.
C’est finalement en slalom géant que les qualités du champion américain s’expriment le mieux. Sa première victoire en Coupe du monde dans cette discipline intervient le 5 mars 2006 à Yongpyong (Corée du Sud), ouvrant une série royale qui le voit remporter cinq fois le globe de cristal de la spécialité (2008, 2010, 2011, 2013, 2014), aligner les victoires (22 en tout jusqu’à la fin de la saison 2014) et gagner deux titres de champion du monde dans la discipline en 2011 et 2013. Ted Ligety réalise par ailleurs un triplé historique aux Championnats du monde FIS de Schladming (Autriche) 2013 en remportant également le super-G et le super-combiné.
"Le géant, c’est ma discipline. Je me dois de gagner", déclare Ted Ligety à Rosa Khutor, deux jours avant la course olympique. Le 19 février 2014, dossard n°7 sur le dos, il creuse des écarts impressionnants en 1ère manche. Sur le second tracé, il reste sûr et rapide pour l’emporter avec une avance conséquente sur deux français, Steve Missilier à 48/100e et Alexis Pinturault à 64/100e. "C’est fait !" déclare Ligety. Après son triomphe à Sotchi, il met un point d’honneur à remporter les deux derniers géants de la Coupe du monde 2013-2014.
Bien que sa saison 2014-205 en Coupe du monde ne comporte qu'une victoire et trois podiums en tout dans sa spécialité, Ted Ligety embellit son palmarès dans les Championnats du monde disputés en février à Vail/Beaver Creek (Colorado). En commençant par le combiné alpin : seulement 29e après la descente, il réalise le 2e temps du slalom derrière Marcel Hirscher et remonte jusqu'à la médaille de bronze. Encore plus fort, il devient quelques jours plus tard champion du monde du géant pour la troisième fois consécutive : 5e de la première manche avec 24/100e de retard sur Hirscher auteur du meilleur chrono, il découpe le deuxième tracé et l'emporte en reléguant le même champion autrichien à 45/100e de seconde. C'est son cinquième titre mondial, sa septième médaille planétaire.
Après sa 25e victoire dans le géant d'ouverture de la saison 2015-2016 en octobre à Sölden, le meilleur géantiste américain de l'histoire vit deux hivers tronqués. Il s'arrête en janvier sur une blessure au genou droit, l’hivere suivant au même stade en raison de douleurs persistantes à la hanche. Il doit se faire opérer les deux fois, avant de reprendre la compétition lors de la saison olympique 2018 où il parvient le 28 janvier à terminer 3e du géant de Garmisch-Partenkirchen, le... 52e podium de sa carrière en Coupe du monde. Et le seul résultat dans le Top 3 de l'équipe masculine américaine de ski alpin durant l'ensemble de l'hiver. Il est sélectionné en équipe des États-Unis pour disputer ses 4es et probablement derniers Jeux à PyeongChang 2018.
Ted Ligety commence par s'y classer 5e du combiné gagné par Marcel Hirscher (26e de la descente, 4e de la manche de slalom), à 43/100e du bronze, se déclarant toutefois "satisfait" de sa course, mais "pas heureux de n'avoir pas pu accrocher une médaille". Et le 18 février, il termine à une décevante 15e place du slalom géant. Le même jour, il poste une photo de lui sur Instagram avec son fils âgé de huit mois Jax dans les bras, et le commentaire : "Voilà le coté brillant de la journée !" À 33 ans, il explique : "Je suis motivé pour continuer. Je sens que j’ai encore de la vitesse et quelques bonnes courses dans les jambes. D’autres JO ?… J’aurai 37 ans aux prochains Jeux. Ce n’est pas trop vieux pour les compétitions de ski. Il y a une chance, mais on verra".
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