Bernhard Russi a consacré toute sa vie à sa passion : le ski, et plus spécifiquement la descente. D’abord comme champion, médaillé d’or mondial et olympique dans les années 1970, puis comme concepteur des parcours olympiques depuis 1988.
Le 15 février 1970, un jeune suisse de 22 ans originaire du canton d’Uri, qui dispute sa première grande course internationale, s’impose en bas de la Sasslong de Val Gardena à la barbe de tous les favoris pour être sacré champion du monde de descente. Il se nomme Bernhard Russi, et s’apprête à passer toute la décennie aux avants-postes, partageant les honneurs avec d’autres légendes de son sport, comme l’Autrichien Franz Klammer. Au milieu de ses 28 podiums et de ses 10 victoires en Coupe du monde, il remporte la médaille d’or lors des Jeux Olympiques de Sapporo en 1972, et se classe 2e derrière Klammer lors de ceux de 1976 à Innsbruck, toujours et exclusivement en descente. Après un dernier podium à Cortina d’Ampezzo à Noël 1977, Bernhard Russi prend sa sa retraite sportive au terme de la saison. Il ne s’éloignera jamais de sa passion.
A partir des années 1980, Bernhard Russi devient pour la FIS le concepteur des descentes olympiques. Des fois à partir d’un terrain vierge : survol des massifs en hélicoptère, relevés topographiques en mains puis skis aux pieds, pour choisir la bonne pente où brilleront les champions, comme à Kvitfjell pour créer l’Olympiabakken, la piste de descente des Jeux Olympiques de Lillehammer 1994 utilisée depuis lors chaque année en Coupe du Monde, ou plus récemment au dessus de la vallée de Krasnaya Polyana dans le Caucase pour imaginer celle de Sotchi 2014. Des fois aussi en concevant les lignes idéales sur des pistes existantes, comme pour la Face de Bellevarde de Val d’Isère, spectaculaire théâtre des Jeux Olympiques d’Albertville 1992, la Grizzly de Snowbasin sur laquelle la descente de Jeux de Salt Lake City 2002 fut disputée, ou encore la Banchetta de Sestrière pour celle de Turin en 2006.
Berhnard Russi explique souvent que son travail en pleine nature consiste à la fois à imaginer ce qui convient le mieux aux coureurs, et surtout, à comprendre le caractère de la montagne afin d’épouser au mieux ses contours. « Je respecte le sport. Il m'a accompagné quotidiennement, au travail et dans les loisirs. Finalement, le ski, c’est ma vie ! »
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