Une plateforme pour les relations internationales

Alors que la guerre froide touchait à sa fin, les Jeux Olympiques de Séoul 1988 ont constitué une occasion idéale de réunir les nations du monde entier autour du sport.

Une plateforme pour les relations internationales
© 2018 / Aurélie Lemouzy / IOC | The National Flags Plaza at the Seoul Olympic Park displaying the flags of participating countries in the 1988 Olympic Games.

Pour la première fois depuis 1976, l’Est et l’Ouest se rencontraient lors d’une compétition pacifique. Les Jeux Olympiques ont fourni une plateforme internationale qui a permis de tisser de nouveaux liens diplomatiques et économiques. Sur les 159 pays participants, 24 n’entretenaient aucune relation diplomatique avec la Corée du Sud avant les Jeux. La valeur des relations commerciales de la Corée du Sud avec les pays d’Europe orientale et centrale (Bulgarie, Hongrie, Pologne ou encore Yougoslavie) a augmenté de 80 % au cours de l’année qui a précédé les Jeux, se chiffrant à 3,65 milliards de dollars. De nouveaux bureaux commerciaux coréens ont été inaugurés en Chine et en Union soviétique, entraînant des retombées économiques positives pour les entreprises coréennes. En 1988, le nombre d’hommes d’affaires coréens à s’être rendus dans des pays communistes en quête de nouvelles perspectives commerciales était 14 fois plus élevé que l’année précédente. Les relations diplomatiques nouées par les entreprises et le gouvernement coréens ont mené à une augmentation des exportations.

Même si la République populaire démocratique de Corée n’y a pas pris part, les Jeux de 1988 ont donné lieu à différentes tentatives d’amélioration des relations entre les deux pays. Ces petites avancées ont porté leurs fruits en 2000 lorsque les deux Corées ont défilé ensemble à l’occasion des Jeux Olympiques de Sydney, puis de nouveau en 2018, lorsque les deux pays ont formé une équipe de hockey sur glace féminine commune à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver à PyeongChang.