La plus haute instance décisionnelle du monde en matière d'environnement souligne la capacité du sport à soutenir le développement durable
De la lutte contre les déchets marins et le changement climatique à la préservation de la biodiversité, la contribution du sport au développement durable a occupé une place importante lors de la quatrième Assemblée des Nations Unies pour l'environnement, la plus haute instance décisionnelle du monde dans ce domaine, dont les travaux s'achèvent aujourd'hui à Nairobi.
En tant que chef de file du Mouvement olympique, le Comité International Olympique (CIO) sensibilise, soutient et guide les Fédérations Internationales de sport (FI) et les Comités Nationaux Olympiques (CNO) afin de les aider à relever les défis que pose actuellement la durabilité.
"C'est un honneur de représenter le CIO à l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement", a déclaré Beatrice Allen, membre du CIO et de sa commission de la durabilité et de l'héritage, lors de son allocution prononcée au nom de l'organisation olympique. "Cette Assemblée est une réussite exemplaire. Elle réunit des délégués de tous les horizons qui réfléchissent ensemble à la façon de rendre notre monde meilleur. Les interventions du CIO s'articulent autour de la nécessité de nouer de solides partenariats, que ce soit pour engager le dialogue, encourager la recherche ou financer les initiatives de protection de l'environnement."
Les changements climatiques et la pollution par le plastique ont été au cœur des débats de l'Assemblée, les représentants du CIO soulignant les nombreuses actions menées par le Mouvement olympique pour lutter contre cette triste réalité.
Ainsi, depuis qu'il a rejoint l'initiative "Océans propres" d'ONU Environnement en juin 2018, le CIO a rallié à cette cause onze FI, quatre CNO et trois de ses partenaires commerciaux – Coca Cola, Dow Chemicals et Procter & Gamble, afin de s'attaquer à la problématique des déchets marins. La ville japonaise d'Ichinomiya, qui accueillera les compétitions de surf lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, a elle aussi rejoint l'initiative.
Dans le cadre de son partenariat avec le secrétariat de l'ONU sur les changements climatiques, le CIO a pris les rênes de l'initiative "Le sport au service de l'action climatique" lancée par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) lors de la COP24 en décembre dernier. Cette initiative entend aider la communauté sportive à atteindre les objectifs fixés dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques. Dix-neuf organisations de sport ont rejoint l'initiative jusqu'ici, parmi lesquelles les comités d'organisation des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et Paris 2024.
Depuis 2016, le CIO collabore avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) afin d'aider le Mouvement olympique, et le secteur sportif au sens large, à ne pas laisser d'empreinte négative sur l'environnement. Un nouveau guide de l'IUCN, présenté lors de l'Assemblée à Nairobi dans le cadre de ce partenariat, explique comment une planification rigoureuse des nouveaux sites sportifs, un choix judicieux pour leur emplacement et une conception minutieuse peuvent aider à éviter d'éventuelles retombées négatives sur l'environnement et même contribuer à sa préservation.
L'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement a été endeuillée cette année par le crash d'un avion de la compagnie Ethiopian Airlines qui a coûté la vie aux 157 passagers du vol, dont plusieurs se rendaient à la conférence. Lors de son intervention, Beatrice Allen a adressé, au nom du Mouvement olympique, ses plus sincères condoléances aux familles des victimes.
"Je tiens à dire, au nom du président du CIO et de l'ensemble du Mouvement olympique, que nos pensées vont aux victimes du crash de l'avion d'Ethiopian Airlines et à leurs proches, ainsi qu'à l'ONU qui a été si cruellement touchée par cette tragédie," a-t-elle déclaré.