L'Agenda olympique 2020 et la nouvelle norme permettent à Tokyo d'économiser 4,3 milliards de dollars (USD)

Conscient de la nécessité de préserver la singularité des Jeux Olympiques dans un environnement en constante évolution, le Comité International Olympique (CIO) a adopté l'Agenda olympique 2020 en 2014 et la nouvelle norme en février de cette année. Depuis, le CIO et les comités d'organisation des Jeux Olympiques n'ont pas perdu de temps et ont intensifié leur coopération afin d'identifier de quelle manière la nouvelle norme et son train de 118 réformes pouvaient contribuer à réduire les coûts et à augmenter la flexibilité pour bénéficier à long terme aux différentes villes hôtes.

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L'Agenda olympique 2020 et la nouvelle norme permettent à Tokyo d'économiser 4,3 milliards de dollars (USD)
© IOC/Greg Martin

Ces efforts ont été particulièrement manifestes lors de la réunion de la commission exécutive de cette semaine. Pour les Jeux de 2020 à Tokyo, grâce à l'Agenda olympique 2020 et à la nouvelle norme, des économies se chiffrant à 4,3 milliards de dollars (USD) ont été réalisées. Cette somme est composée des 2,2 milliards de dollars (USD) déjà économisés lors de la révision du plan directeur des sites, auxquels se sont ajoutés 2,1 milliards de dollars (USD) essentiellement épargnés sur le budget opérationnel, et ce grâce à la nouvelle norme.

Sur les 118 mesures que contient la nouvelle norme, Tokyo en a d'ores et déjà pleinement mis en œuvre 49, tandis que 41 autres sont en cours d'application partielle ou totale. Parmi ces mesures, citons la réduction des périodes de location des sites et l'optimisation des épreuves tests et des plans d'aménagement.

Le président de la commission de coordination du CIO pour Tokyo 2020, John Coates, lequel dirige également le groupe de travail pour la nouvelle norme, a pour sa part commenté : "Nous pouvons être satisfaits de ces résultats intermédiaires, en particulier des économies de 4,3 milliards de dollars (USD) réalisées par Tokyo 2020. Toutefois, ce n'est pas terminé. Nos amis japonais ont adhéré à la nouvelle norme, mais nous avons encore du pain sur la planche et nous continuerons nos efforts de réduction des coûts avec eux jusqu'à la cérémonie de clôture de ces Jeux."

L'impact de la nouvelle norme va bien au-delà de Tokyo et son influence peut en effet être ressentie dans l'ensemble du monde olympique. Pour rappel, la nouvelle norme avait déjà partiellement été appliquée à PyeongChang, où sa mise en œuvre avait permis l'adoption de mesures telles que la réduction du nombre de sièges pour accrédités, la suppression du centre de diffusion secondaire en montagne et l'utilisation d'un bâtiment existant pour l'installation du Centre de Presse Principal. Ces mesures ont toutes contribué au résultat financier positif obtenu par le comité d'organisation des Jeux de PyeongChang 2018.

À Beijing, 37 mesures ont d'ores et déjà été mises en œuvre, tandis que 62 autres seront pleinement ou partiellement appliquées. La commission exécutive a par ailleurs été informée des progrès réalisés par Beijing pour livrer un solide héritage post-olympique, avec huit millions de personnes d'ores et déjà engagées dans les sports d'hiver grâce aux programmes organisés en partenariat avec la ville, ce qui est un pas de plus vers l'objectif que s'est fixé la Chine, à savoir compter 300 millions de personnes pratiquant les sports d'hiver. Beijing a également fait état de progrès considérables au niveau marketing avec déjà huit accords conclus avec des partenaires.

La nouvelle norme sera entièrement appliquée par Paris 2024, comme en témoigne déjà l'approche de co-construction adoptée par le CIO, le Comité International Paralympique et Paris 2024. Autre importante décision prise par la commission exécutive et très inspirée de l'Agenda olympique 2020 :  l'approbation du concept optimisé des sites olympiques de Paris. Ce concept optimisé repose énormément sur la flexibilité autorisée par l'Agenda olympique 2020 et la nouvelle norme, ainsi que sur une étroite coopération entre les différents acteurs clés du processus tels que les Fédérations Internationales. Le nouveau concept permettra aux athlètes, spectateurs et téléspectateurs de vivre la meilleure expérience possible des Jeux, renforcera l'héritage des Jeux, tout en permettant à Paris de consolider son budget.  

Paris a par ailleurs été félicitée pour la signature de son premier accord avec un partenaire.

Enfin, pour les Jeux Olympiques d'hiver de 2026, les villes intéressées ont été instruites et guidées à travers les mesures de la nouvelle norme ; en résultat, elles proposent environ 80 % de sites existants contre 60 % en moyenne que prévoyaient les villes candidates à l'organisation des Jeux de 2018 et de 2022. Les effets sont également évidents si l'on regarde les budgets des villes intéressées pour 2026, lesquels enregistrent déjà une réduction  moyenne de 15 % par rapport aux procédures de candidature précédentes pour les Jeux Olympiques d'hiver.

L'impact complet de la nouvelle norme issue de l'Agenda olympique 2020 ne sera réellement visible qu'à l'issue des Jeux de Paris, mais les premiers signes observés pendant cette réunion de la commission exécutive sont déjà très encourageants. Grâce à leur approche unifiée, l'Agenda olympique 2020 et la nouvelle norme contribuent effectivement à faire des Jeux Olympiques un investissement rentable, tout en préservant la singularité de la manifestation.