Faites connaissance avec la toute nouvelle star de l’athlétisme : Christian Coleman
À 22 ans, Christian Coleman, des États-Unis, est le champion du monde en titre et recordman du monde du 60m en salle et le fier détenteur de deux médailles d’argent aux Championnats du monde 2017. Il nous parle de sa vie, de son enfance, de ses parents qui travaillaient dans l’enseignement, de la cuisine incomparable de sa grand-mère et nous explique comment il est devenu une des nouvelles stars de l’athlétisme.
Vous avez battu récemment le record du monde du 60m, lequel était invaincu depuis 20 ans. Est-ce que votre record durera aussi longtemps ?
Tous ceux avec qui j’ai parlé et qui ont détenu un record disent : “Les records sont là pour être battus.” Ils sont tout excités lorsque quelqu’un a l’occasion de battre un de leurs records et d’amener le sport encore plus loin.
Les records que j’ai établis ont pour but d’être battus. Je veux que d’autres donnent le meilleur d’eux-mêmes pour ça et s’efforcent d’amener le sport à un autre niveau.
Vous semblez déjà capable de donner le meilleur de vous même lorsque vous êtes sous pression. Comment ce fait-il ?
Pour moi, cela vient naturellement. J’adore courir pour les grands moments. J’ai toujours été comme ça. C’est pour ça que vous travaillez dur. Vous ne vous entraînez pas dur juste pour courir vite une fois pour une petite compétition.
Je ne ressens pas la pression de manière négative. Plus on parle de grandes courses, plus il y a du battage médiatique, plus ça m’enthousiasme.
Pour beaucoup de gens, lorsqu’on leur demande de faire de grandes choses, ils s’inclinent, mais il faut trouver un moyen de le faire.
Vous avez gagné jusqu’ici une médaille d’or et deux médailles d’argent aux Championnats du monde lors de vos deux déplacements en Angleterre. C’est votre pays préféré après les États-Unis ?
Je suppose que oui. Chaque fois que j’y suis allé, je suis revenu avec une médaille. Je me réjouis d’y retourner cet été. Il y a vraiment une ambiance de folie. Les fans adorent vraiment l’athlétisme. Jusqu’ici, c’est mon championnat préféré.
Et que pensez-vous de la nourriture anglaise ? Y a-t-il quelque chose qui vous fait particulièrement plaisir quand vous êtes là-bas ?
On m’a dit que les "fish and chips" sont très bons mais je ne suis pas un grand amateur de poissons.
Comme tout le monde, j’aime les pizzas. Vous ne risquez rien avec ça, ou un bon cheeseburger. Mais ce que je préfère, c’est la cuisine de ma grand-mère. De la cuisine du sud. Elle arrive à faire quelque chose de bon avec pratiquement tout ce qu’elle trouve. Il n’y a rien de meilleur.
Vous étiez un footballer américain très prometteur lorsque vous alliez encore à l’école. Est-ce que ça vous manque ?
Oui. C’était un de mes premiers amours. J’ai grandi avec le football et je pensais que ce serait mon avenir. Aux États-Unis, le football c’est tout. Je voulais intégrer la NFL.
Mais j’aime tout autant l’athlétisme, et ça me plaît de m’y consacrer exclusivement aujourd’hui. Avant, je pratiquais les deux sports.
Quelle équipe de la NFL soutenez-vous ?
Atlanta Falcons. Lorsque j’ai réussi à intégrer l’équipe olympique (pour les Jeux de Rio 2016), ils ont demandé à deux joueurs d’Atlanta de rencontrer l’équipe et de participer à un match. J’ai deux photos avec Julio (Jones) et avec Devonta Freeman et Matt Ryan.
Ils ont essayé de vous recruter ?
Arthur Blank, le propriétaire de la franchise, a dit un peu en plaisantant : “Dès que tu veux jouer pour moi, fais-le moi savoir.” Ce serait une super expérience de jouer pour les Falcons. On ne sait jamais.
Qu’est-ce que vous écoutez comme musique quand vous vous entraînez ?
J’écoute beaucoup de hip-hop et de rap. Tout ce qui est tendance, et aussi beaucoup d’artistes de la scène underground, et des choses que tout le monde connaît, comme Drake.
Vos deux parents ont travaillé dans l’enseignement. Aucune chance d’échapper aux devoirs alors ?
Ça c’est sûr, ils m’ont fait faire des devoirs ! Et de la lecture supplémentaire aussi. Même pendant les vacances d’été, lorsque la plupart de mes amis étaient dehors à jouer, je devais d’abord faire ma lecture et mes devoirs avant de pouvoir sortir.
Mais ça a été payant et j’ai une haute appréciation pour l’enseignement.
Est-ce que vous avez étudié dans l’école où a travaillé votre mère ?
La plupart du temps, j’étais dans une école différente, mais pendant deux ans, en quatrième et cinquième, j’allais dans la même école que celle où travaillait ma maman. C’était une expérience intéressante d’être à l’école avec elle. On ne peut pas faire n’importe quoi quand votre maman est là.
Elle travaillait à l’administration. Tout le monde la connaissait et elle connaissait tout le monde. Je ne pouvais pas faire n’importe quoi. Elle était au courant de tout ce qui se passait. Mais c’était une bonne chose de l’avoir dans la même école parce que tous les enseignants m’aimaient bien !
Et votre tatouage des anneaux olympiques ? Elle approuve ?
Je lui avais dit avant que j’avais l’intention de le faire, et elle m’avait répondu : “Ah, tu n’as pas vraiment besoin de tatouage.” Mais j’ai quand même réussi à le faire.
Je lui ai dit que c’était un peu comme une tradition : Aller aux Jeux Olympiques, c’est très important.
Peut-être que la prochaine fois je ferai tatouer quelque chose à l’intérieur des anneaux : Rio 2016 dans l’un, et si je vais à Tokyo, peut-être Tokyo 2020 dans un autre.