Une troisième médaille en ski de fond pour le décoiffant Sud-Coréen Kim

Une troisième médaille en ski de fond pour le décoiffant Sud-Coréen Kim
(Jon Buckle YIS/IOC)

Le skieur sud-coréen Magnus Kim pense que sa coupe de cheveu a contribué à son succès aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de Lillehammer 2016, où il a décroché sa troisième médaille.

Le Sud-Coréen, reconnaissable à sa queue de cheval, a décroché une nouvelle médaille aux JOJ jeudi (18 février) en remportant le 10 km libre masculin en 23 min 4 s 8 au Stade de ski de fond des Birkebeiner. Il avait déjà empoché l’or dans la course libre masculine et l’argent au sprint classique.

Le skieur, dont la mère est sud-coréenne et le père norvégien, est convaincu que sa coupe de cheveux a quelque chose à voir avec sa réussite. « C'est ma signature. Quand je me fais [une queue de cheval], je skie plus vite, dit-il. J’aurais peut-être eu seulement l’argent ou le bronze [sans elle]. Ce n’est pas franchement aérodynamique, mais ça m’aide mentalement. Les gens me reconnaissent plus facilement, donc ils m’encouragent plus. »

Les applaudissements ont porté leurs fruits puisqu’il a battu le Norvégien Vebjoern Hegdal de 16 secondes dans la dernière course du programme de ski de fond à Lillehammer 2016, au terme d'un parcours splendide. « J’ai tout donné aujourd’hui. J’espérais de pas ‘foncer dans le mur’ comme on dit en norvégien, c’est-à-dire arriver à un point où on ne peut plus avancer. J’ai tenu toute la course et j’ai été rapide », se réjouit-il.

Au vu de ses belles performances aux Jeux Olympiques de la Jeunesse et alors que les Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018 se disputent dans deux ans seulement, Kim espère surfer sur la vague du succès pour augmenter la cote de popularité du ski de fond en République de Corée.

« Je pense que ma réussite peut donner un coup de fouet à cette discipline, estime-t-il. Cela pourrait attiser l’intérêt des Sud-Coréens, ce qui permettrait de construire de nouvelles installations. Ça me plairait beaucoup. »

« En Corée du Sud, si les projecteurs se tournent vers quelque chose, les gens vont s’y intéresser. C’est dans notre culture. On verra bien si ce phénomène se confirme pour le ski de fond. Je l’espère en tout cas. »

Hegdal, arrivé deuxième après sa médaille de bronze mardi (16 février) au sprint classique, était déçu d’avoir terminé derrière un ami proche. « Je ne me sentais pas très bien, donc c’était difficile, dit-il. C’est comme ça parfois. Je suis content [d’avoir gagné une deuxième médaille aux Jeux], mais je connais mon niveau sur ce parcours, donc je suis déçu. C’était une course formidable, le public est venu en nombre et il faisait beau. Moi, par contre, je n’ai pas été bon. »

« Magnus est un bon ami à moi, ajoute-t-il. C’est un sportif très solide et il a été le meilleur. Ce sera sympa de voir la République de Corée se mesurer à la Norvège chez les senior. »

Le Russe Igor Fedotov a terminé troisième en 23 min 59 s 2. « J’ai travaillé d’arrache-pied cet été et cet hiver pour me préparer, explique-t-il. C’est un très bon résultat. Notre pays nous soutient, alors c’est bien de lui ramener une médaille pour le remercier de tout ce qu’il fait pour moi. »

Par Emma Lupano (YIS/CIO) avec Kim Joo-Hyun et Jerick Sablan, jeune reporter du CIO

Emma Lupano est reporter au Service d’information des JOJ (Youth Information Service, YIS) de Lillehammer. Basée à Milan, Emma a couvert les cinq dernières éditions des Jeux Olympiques, ainsi que les JOJ d’Innsbruck 2012 et de Nanjing 2014. Spécialiste de la Chine, elle travaille depuis quatre ans à Beijing comme journaliste free-lance.

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