Une course pleine d’émotions pour les Suissesses en slalom géant

Une course pleine d’émotions pour les Suissesses en slalom géant
(Arnt Folvik YIS/IOC)

L’étreinte entre la skieuse suisse et sa mère à l’issue de la course a duré plus longtemps que les deux manches du slalom géant.

Mardi 16 février, Aline Danioth a décroché la médaille de bronze du slalom géant féminin, sa troisième médaille aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de Lillehammer 2016, en signant un temps cumulé de 2 min 33 s 95, derrière sa compatriote Mélanie Meillard (première en 2 min 33 s 28) et l’Allemande Katrin Hirtl-Stanggassinger (2 min 33 s 34).

Mais au terme de la course, la jeune fille de 17 ans a fondu en larmes et sa mère Janet a dû venir la consoler au bas de la piste.

S’il y a bien un moment qui illustre l’importance de ces Jeux pour les jeunes athlètes et la passion dont ils font preuve pour donner le meilleur d’eux-mêmes, c’est celui-là.

Pour Aline Danioth, laisser échapper la victoire de son épreuve favorite était un échec cuisant, même si elle avait déjà raflé l’or en combiné et le bronze en super G.

À quelques mètres à peine de l’ancien président du Comité International Olympique (CIO) Jacques Rogge, à l’origine des Jeux Olympiques de la Jeunesse, Aline a clairement affiché sa déception de n’avoir pas remporté son épreuve favorite. La Suissesse se caractérise par son perfectionnisme, dont ses entraîneurs sont persuadés qu’il l’aidera à réussir et à se qualifier pour les Jeux Olympiques.

« Elle tenait absolument à gagner cette épreuve et sa performance n’a pas été suffisante, a déclaré sa mère, Janet Danioth. Je lui ai répété que c’était super de remporter une médaille, mais elle s’est énervée et m’a dit : ‘Maman, je n’ai pas bien skié, je ne suis pas contente.’ »

« C’est difficile à comprendre pour nous, mais tout le monde dit que c’est ça qui la rend aussi bonne. Elle n’abandonne jamais. »

Aline Danioth a retrouvé le sourire une fois sur le podium aux côtés de Mélanie Meillard. Cette dernière a ajouté l’or à la médaille d’argent qu’elle avait décrochée en combiné, derrière Aline. La Suisse, traditionnellement l’un des leaders du ski alpin, a démontré aux Jeux de Lillehammer 2016 qu’elle comptait de nombreux jeunes talents prêts à prendre la relève de la discipline.

« Ces deux filles sont très fortes. C’est bon signe », a affirmé Beat Tschuor, entraîneur en chef de l’équipe suisse. « Aline se fixe de grands objectifs. C’est ce qu’il faut. D’ici quelques heures, elle se rendra compte de ce qu’elle vient d’accomplir. Elles sont toutes deux en passe de réaliser de grandes choses. Elles sont bourrées de talent. »

Après la cérémonie, Aline Danioth a participé volontiers à la séance photo avec ses trois médailles et a pu remettre ses performances en perspective concernant l’avenir de sa carrière.

« Le slalom géant est ma discipline de prédilection, j’y excelle d’habitude, confie la skieuse. Mais j’ai commis une grave erreur dans la première manche. Cela dit, ces Jeux ont vraiment été une expérience enrichissante pour moi. Je suis super contente d’avoir gagné ces médailles. »

Écrit par Adrian Warner (YIS/CIO)

Adrian Warner est reporter au Service d’information des JOJ (Youth Information Service, YIS) de Lillehammer. Il a couvert 13 éditions des Jeux Olympiques et a collaboré avec Reuters, le London Evening Standard et la BBC.

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