Ce sera l’argent pour Malonga !
La Française, qui s’était qualifiée aux dépens d’Audrey Tcheuméo, médaillée de bronze à Londres 2012 et d’argent à Rio 2016, fait donc aussi bien que sa prédécesseur en décrochant l’argent.
La finale opposait la n° 1 mondiale française à la n° 2 mondiale japonaise HAMADA Shori dans la catégorie des -78 kg. La Française avait éliminé l’Autrichienne Bernadette Graf en huitièmes, puis la Cubaine Kaliema Antomarchi au Golden Score en quart et enfin la Sud-Coréenne Hyunji Yoon en demie.
« Les filles veulent me démonter, je suis n°1 mondiale, favorite entre guillemets », avait-elle déclaré au quotidien sportif L’Équipe avant sa demi-finale. « J'irai au bout de la journée, c'est l'objectif. Même si c'est difficile je suis prête, pas de souci, on peut faire 20 minutes de golden score. »
Le film de la finale
En finale, face à HAMADA Shori attaquait la première et une fois suffisait ! Elle parvenait à clouer au sol Malonga par kuzure-kami-shiho-gatame. La Francilienne n’a jamais réussi à se dégager. Vingt secondes plus tard et le combat était fini. La Japonaise l’emportait par ippon après 1 min 09. La championne du monde 2018 et vice-championne du monde 2019 pouvait être couronnée des lauriers olympiques.
« Je suis déçue mais je réaliserai peut-être après que c’est une belle médaille », a déclaré Madeleine Malonga sur France Télévisions. « Je voulais tellement la gagner. Ce sont de longues années de travail et on sait que ça ne se présente peut-être qu’une fois dans sa vie. C’est important d’être là. »
« Je pense avoir bien défendu, mais après je ne sais pas », a-t-elle poursuivi. « J’ai lâché la jambe en pensant pouvoir me relever mais au final… Je veux remercier mon club, l’ESBM Judo du Blanc-Mesnil. Je vais digérer ça pour repartir pour Paris 2024. »
Le judo français est tout de même à la fête dans le pays où le sport est roi : après Clarisse Agbégnénou (or), Sarah-Léonie Cysique et Amandine Buchard (argent) et Luka Mkheidze (bronze), Malonga a décroché la cinquième médaille du judo tricolore à Tokyo 2020.
Les Japonais, eux, en comptent déjà 10 en judo après cette démonstration de HAMADA Shori et le titre de WOLF Aaron quelques minutes plus tard, dont huit en or.
Des médailles de bronze disputées
Dans le premier match pour le bronze, la championne du monde allemande Anna-Maria Wagner affrontait la Cubaine Kaliema Antomarchi. Les deux judokates sortaient les couteaux dès l’entame et s’attaquaient sans se soucier du lendemain. Elles passaient une grande partie de leur match en dehors de la surface de combat, ce qui n’empêchait pas Wagner de réussir un uchi-mata. Il restait plus de deux minutes de combat, mais cela suffisait pour offrir le bronze à l’Allemande.
En bronze à Londres 2012, en bronze à Rio 2016, en bronze à Tokyo 2020 ! Mayra Aguiar, 29 ans, a agrandi sa collection de médailles olympiques en battant la Sud-Coréenne Hyunji Yoon. Il ne lui a fallu que 1 min 18 s pour réussir un ippon sur son adversaire qui avait amorcé l’attaque et donc décrocher le bronze encore une fois.
Le podium
- HAMADA Shori
- Madeleine Malonga
- Mayra Aguiar / Anna-Maria Wagner
Ça sourit moins à Mazouz et Branser
Les deux autres judokates francophones engagées dans la compétition ont été éliminées dès leur premier combat, en seizièmes de finale. La Gabonaise Sarah-Myriam Mazouz a été sortie par la Polonaise Beata Pacut tandis que la Congolaise Marie Branser s’est inclinée contre l’athlète du ROC Aleksandra Babintseva.