Suzanne Morrow et Diestelmeyer inaugurent la spirale de la mort

Les Jeux Olympiques ont été de tout temps la plus belle des vitrines de l’innovation, afin que le monde voie comment un sport peut se régénérer soudainement. La nouvelle technique de saut en hauteur élaborée par Dick Fosbury a transformé sa discipline à jamais et il en est de même du double axel réalisé par Dick Button à Saint Moritz.

Suzanne Morrow et Diestelmeyer inaugurent la spirale de la mort

D’autres patineurs artistiques sont également à l’origine d’une autre grande nouveauté, les Canadiens Suzanne Morrow et Wallace Diestelmeyer. Le couple décide en effet d’utiliser l’arène des Jeux Olympiques pour exécuter une figure qui n’a jamais été tentée auparavant, mais qui va devenir familière aux générations suivantes.

Cette figure est la « spirale de la mort » à une main, devenue aujourd’hui classique et utilisée en permanence par les couples. L’homme occupe une position de pivot, la pointe du patin fichée dans la glace, et il tient sa partenaire d’une seule main alors qu’elle décrit des cercles autour de lui sur une carre profonde, le corps quasiment parallèle à la glace. C’est une figure tellement connue aujourd’hui qu’elle fait partie des éléments demandés dans l’épreuve des couples. En 1948, toutefois, il s’agit d’une nouveauté. La spirale de la mort a bien été exécutée auparavant, mais à chaque fois, les deux partenaires se tenaient des deux mains. L’utilisation d’une seule main est donc révolutionnaire.

Cela suffit néanmoins pour impressionner les juges qui offrent au couple une médaille de bronze, mais également pour les faire entrer dans l’histoire du sport. Plus tard, Suzi Morrow deviendra juge de patinage, fonction qu’elle exercera durant un quart de siècle, notamment aux Jeux Olympiques d’hiver. En 1988, aux Jeux de Calgary, elle deviendra même la première femme à prononcer le serment olympique des juges. Elle a été également vétérinaire.

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