Roman Josi, l’atout suisse

Roman Josi, élu meilleur défenseur et meilleur joueur des Championnats du monde de hockey sur glace 2013 en Suède, où son équipe a obtenu une médaille d’argent historique, est l'un des élé-ments majeurs de la formation helvétique qui veut continuer à briller sur la scène olympique.

Roman Josi, l’atout suisse

Le 19 mai 2013 sur la glace de Stockholm, la Suisse affronte la Suède pour le titre de champion du monde de hockey sur glace. Ce n’est que la deuxième fois depuis 1935 que la formation helvétique parvient en finale d’un Mondial. Dans cette formation, un joueur se distingue particulièrement : le défenseur bernois Roman Josi.

Au premier tour, les Suisses ont battu d’entrée la Suède (3-2), puis le Canada (3-2), la République tchèque (5-2), la Slovénie (7-1), le Danemark (4-1), la Norvège (3-1) et le Bélarus (4-1). En quarts de finale, ils ont éliminé la République tchèque 2-1 avec le but victorieux marqué par Josi à la 33e minute. En demi-finale, ils ont fait chuter les États-Unis 3-0 : « C’est mon meilleur souvenir » ra-conte le défenseur des Nashville Predators en NHL. « Nous avions mis les Américains au pied du mur et joué le match presque parfait. La fête qui a suivi dans les vestiaires a été grandiose et j’ai joué le rôle de DJ ! ». En finale, la Suède s’impose 5-1 et Josi marque le seul but de son équipe.

Brillant au sein de cette formation suisse qui marque l’histoire, avec notamment 4 buts et 5 passes décisives, Roman Josi est élu meilleur joueur et meilleur défenseur des 77es Championnats du monde de l’IHF. Sélectionné dans l’équipe type (« all-star team ») de ces Mondiaux, il est le premier joueur suisse à connaître de tels honneurs. « Nous avons fait un grand tournoi » confie-t-il alors. « Nous avons vraiment bien joué, mais nous verrons. Le tournoi olympique est quelque chose de complètement différent. La scène est bien plus grande, avec tous les meilleurs joueurs du monde, mais ce résultat nous a permis de faire le plein de confiance ».

Le sport dans les gênes

Roman Josi, qui a débuté en première division suisse avec le CP Berne à 16 ans en 2006, et qui a joué dans toutes les classes d’âge en sélection nationale, explique à propos de ses talents qu’ils doivent « être une question de gênes. Ma mère était nageuse dans l’équipe nationale, mon père footballeur en première ligue. Nous avons toujours fait du sport, même en vacances. À mes débuts, il m’arrivait de jouer plus ou moins bien, ce n’était pas la fin du monde. Lorsque les premiers agents de joueurs se sont manifestés, j’avais 15 ans et j’ai compris que le hockey était une grosse affaire ».

Une grosse affaire qui l’amène à traverser l’Atlantique à 20 ans pour rejoindre l’équipe de Nashville. Défenseur intraitable doté de belles capacités en attaque, ii devient un joueur clé de la franchise de NHL. « Je ne joue jamais dans le but de démolir l’adversaire », explique-t-il. « Il s’agit plutôt d’être entièrement sur ses gardes, et pour y arriver, il faut rester concentré. Pour cela, je me replie sur moi-même ».

À 23 ans, Roman Josi sera à Sotchi l'un des fers de lance de la sélection qui compte neuf autres joueurs évoluant dans le championnat professionnel nord-américain et qui espère rejoindre sur le podium ses devancières de 1928 et 1948 (dans les deux cas à Saint-Moritz) médaillées de bronze du tournoi olympique. « Il est clair que les attentes nous concernant sont un peu plus hautes après les Championnats du monde. Les gens attendent plus de nous. Évidemment, nous ne sommes pas favoris, nous sommes une petite équipe, mais vous n’allez pas aux Jeux Olympiques juste pour y jouer. Vous voulez y faire et y atteindre quelque chose ! ».

La Suisse jouera son premier tour dans le groupe C dans les arènes Bolshoï et Shayba, où elle affrontera la Lettonie (le 12 février), la Suède (le 14) et la République tchèque (le 15).

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