Remarquable : Jillion Potter prête pour le retour du rugby !

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Remarquable : Jillion Potter prête pour le retour du rugby !
(Getty Images)

Le rugby à 7 effectuera un retour olympique très attendu, cette année à Rio de Janeiro, et ce sera une étape particulièrement importante dans la carrière d’une joueuse d’exception.

Jillion Potter, capitaine du VII des États-Unis, a en effet suivi un traitement de huit mois contre le cancer, après le diagnostic d’un sarcome synovial de type III - une forme de la maladie qui affecte les tissus mous – après la Coupe du monde de rugby à 7 2013. Les médecins avaient déjà localisé une tumeur dans sa bouche, mais sa gravité avait été sous-estimée et Jillion a été contrainte de prendre du recul par rapport à son sport de prédilection, avant d’effectuer son retour l’an dernier.

« La communauté rugbystique du monde entier m’a apporté énormément de soutien, d’encouragements et de confiance », souligne Jillion Potter en évoquant les témoignages consécutifs à sa maladie. Cette dernière l’a forcée à se raser le crâne et dans les moments les plus sombres, elle se sentait « comme si [elle avait] chaque jour la pire grippe qui soit ». Le soutien de ses coéquipières, qui ont filmé pour elle leurs matches aux quatre coins de la planète, lui a mis beaucoup de baume au cœur et après avoir terminé son traitement au printemps dernier, elle a retrouvé l’envie de se battre pour réintégrer sa place dans l’équipe avant les Jeux.

Jillion a réussi et a aidé son équipe à décrocher son billet pour Rio de Janeiro 2016 en battant le Mexique 88 à 0 en juin. Cela signifie tout simplement qu’après 92 ans d’absence du rugby aux Jeux, les États-Unis seront enfin en mesure de défendre leur couronne olympique, acquise en 1924, par rugby à 7 interposé !

Jillion Potter pourrait conduire les siennes vers un nouveau triomphe mémorable et rares sont ceux qui se risqueraient à parier le contraire. Car même avant d’avoir vaincu le cancer, elle avait déjà démontré une remarquable aptitude à déjouer les pronostics. Quinziste depuis son passage à l’université, elle s’était fracturé les cervicales avant la Coupe du monde 2010 et cette blessure a bien failli mettre un terme à sa carrière dans un sport où la condition physique est primordiale. Elle a donc bifurqué vers la version à sept du rugby et est devenue la chef de file naturelle de son équipe dont elle a à nouveau porté le brassard, le week-end dernier à São Paulo, lors d’une étape de la Sevens Series féminine.

Si l’Australie s’est imposée au Brésil, en battant le Canada en finale, ce n’est que partie remise pour Jillion Potter et ses paires. « Le rugby vous enseigne des valeurs qui vous arment pour la vie, sur le terrain et en dehors, et qui vous préparent vraiment pour vaincre l’adversité, dit-elle. Il m’a offert un véritable cadeau et m’a appris ce que signifiaient le travail acharné, l’endurcissement, l’intégrité et toutes les choses qui ont joué un rôle dans mon combat victorieux contre le cancer. »

Une médaille à Rio de Janeiro serait l’épilogue idéal du récit inspirant de Jillion Potter.