Le Pont Alexandre III, site de compétition clé des Jeux (populaires) de Paris 2024
Du 27 juillet au 9 août, sept épreuves médaillées des Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleront autour du Pont Alexandre III. Entre triathlon, contre-la-montre de cyclisme sur route et natation en eau libre, de nombreuses compétitions viendront prendre place sur cet ouvrage construit à la fin du XIXe siècle et inauguré en 1900. Il est d'ailleurs au cœur de l'ambition de Paris 2024 d'organiser des Jeux populaires dans le centre-ville de la capitale.
Depuis que la France a officiellement obtenu l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 à Paris le 13 septembre 2017, Tony Estanguet, président du Comité d'organisation (COJOP), se plaît à répéter cette maxime qu'il a fait sienne : « Les Jeux dans la ville. » Il faut dire que les promoteurs des JO de Paris 2024 n'ont pas hésité à placer la plupart des sites de compétition près des lieux iconiques de la capitale française.
Ainsi, les épreuves de BMX Freestyle, le basketball 3x3, le breakdance et le skateboard se dérouleront à La Concorde tandis que le beach volleyball aura lieu dans un immense stade construit au pied de la Tour Eiffel, l'escrime et le taekwondo au Grand Palais ou le tir à l'arc aux Invalides. Pour le triathlon, le para triathlon, la natation en eau libre et les contre-la-montre de cyclisme sur route, le Pont Alexandre III servira d'écrin magistral. « C'est un lieu situé au centre de la ville, au milieu de certains des plus beaux sites de la Capitale : la Tour Eiffel, le Grand Palais, la Concorde ou les Invalides, indique Louis Comolli, Event Manager des épreuves sur route. C'est comme un parc olympique, dont ce site fait partie, en plein cœur de Paris. »
Pour permettre aux compétitions olympiques et paralympiques de se dérouler dans ce cadre urbain, de nombreux aménagements doivent être effectués. Parmi ceux-ci, on trouve la construction de tribunes (900 places sur le pont en lui-même, 5 100 autour de l'ouvrage), mais aussi d'une plateforme de transition sur le pont pour accueillir les triathlètes ainsi que la création d'un ponton traversant la Seine pour permettre aux nageurs de se jeter à l'eau.
Un pont classé aux monuments historiques
Le Pont Alexandre III, par ailleurs, est une œuvre d'art à lui tout seul. Franchissant le fleuve pour relier les 7e et 8e arrondissements, il a été inauguré le 14 avril 1900 à l'occasion de l'Exposition universelle. D'une longueur de 107 mètres et d'une largeur de 45 mètres, le Pont Alexandre III renferme plusieurs merveilles architecturales. Aux quatre extrémités du pont, pour commencer, des pylônes de 17 mètres sont bâtis, tous étant ornementés à leur sommet de Pégase de bronze. Au centre de l'ouvrage, deux motifs frontaux en cuivre martelé ornent la clef de voûte de l'arche (les Nymphes de la Seine entourant les armes de Paris en amont ; la figure de Néva et ses Nymphes accompagnant les armes dorées de la Russie en aval).
Il n'est ainsi pas étonnant de remarquer que le classement aux monuments historiques du lieu complexifie la tâche des organisateurs dans l'optique d'en faire un site olympique. « On ne peut pas faire ce que l'on veut, résume Louis Comolli. C'est un travail minutieux à réaliser, mais c'est un joli challenge à accomplir. »
D'ailleurs, pour bâtir les structures temporaires, le bois a été privilégié sur près de la moitié des zones spectateurs. Il s'agit d'un matériau durable et bas carbone provenant de forêts françaises gérées durablement. De plus, elles sont en location et seront donc réemployées sur d'autres évènements.
Sur place, il faut dire que la cérémonie d'ouverture du 26 juillet au soir puis les contre-la-montre de cyclisme sur route, dès le lendemain, vont s'enchaîner avant les compétitions de triathlon puis de natation en eau libre. Un programme chargé qui promet de magnifiques joutes sportives et d'incroyables images.
« Au-delà de ce pont en plein cœur de Paris, on accueille des épreuves sur routes dont pourront profiter les personnes qui n'ont pas eu la chance d'avoir des billets », note d'ailleurs Louis Comolli. Parce que c'est aussi cela « les Jeux dans la ville » de Tony Estanguet : permettre aux Parisiens et aux visiteurs sans billets de participer à la fête lors de road events organisé dans le cœur battant de Paris.
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