À seulement 17 ans, Lilia Podkopayeva bénéficie déjà du rang de star internationale. Ayant commencé la gymnastique à l’âge de cinq ans, l’Ukrainienne est rapidement considérée comme l’une des enfants les plus talentueuses d’Union soviétique. Quand elle fait ses premiers pas sur la scène internationale en 1993, Podkopayeva représente l’Ukraine indépendante. Elle décroche sa première médaille un an plus tard à seulement 15 ans : l’argent à la poutre lors des Championnats du Monde 1994.
La même année, elle obtient l’or aux Championnats d’Europe après une prestation sensationnelle au sol. Elle prouve à nouveau sa polyvalence aux Mondiaux l’année suivante en remportant le concours général, ainsi que le saut de cheval, en plus de ses médailles d’argent dans deux autres épreuves.
Du haut de ses 1,50 m, Podkopayeva serait-elle la nouvelle Nadia Comăneci ? La Roumaine est la dernière gymnaste à avoir remporté le titre olympique au concours général et une médaille d’or individuelle. L’Ukrainienne est-elle capable de réaliser le même exploit ?
Elle doit tout d’abord se remettre d’une grave blessure contractée à l’entraînement début 1996, un coup dur qui aurait pu remettre en question sa participation aux Jeux Olympiques si cette blessure s’était produite plus tard la même année. Mais en l’état, Podkopayeva arrive à Atlanta bien reposée, même si elle déplore tout juste le décès de sa grand-mère, qui lui a fait découvrir la gymnastique.
La concurrence au concours général des JO 1996 s’avère très rude. À un tour de la fin, six gymnastes sont encore en lice pour la médaille d’or. Podkopayeva est troisième, mais doit encore passer aux exercices au sol, l’un de ses points forts. Alors que la pression est à son paroxysme, elle livre une prestation sensationnelle.
Podkopayeva marque 9,887 points, le meilleur score enregistré sur tous les agrès. Un score qui lui permet de décrocher l’or au sol, ainsi que le titre du concours général. Elle réussit donc à rejoindre Comăneci.
Cela s’avère être la seule participation de Podkopayeva aux Jeux Olympiques. Les blessures l’obligent à prendre sa retraite sportive, même si elle ne quitte pas le monde de la gymnastique en devenant juge et entraîneur. Elle est également très populaire à la télévision ukrainienne et travaille en tant qu’ambassadrice de bonne volonté des Nations Unies.