Paris 2024 | Qui est Aya Asaqas, la première skateuse africaine à se qualifier pour les Jeux Olympiques ?
À 21 ans, Aya Asaqas est une véritable source d’inspiration pour celles et ceux qui la suivent.
La jeune Marocaine vient de marquer l’histoire de son pays, de sa discipline et même de son continent en devenant la première skateuse africaine à obtenir un quota pour les Jeux Olympiques. Elle pourra continuer de rêver - et de faire rêver - dans quelques semaines, place de la Concorde.
Seule Marocaine à participer aux OQS de Shanghai, la jeune femme s'était confiée au micro d’Olympics.com sur ses prochaines échéances, ce que la pratique de sa discipline lui a apporté et son implication pour tenter d’inciter d’autres filles à essayer le skateboard.
*Les Comités Olympiques Nationaux (CNO) étant les seules autorités habilitées à déterminer qui représentera leur pays aux Jeux Olympiques, la participation de chaque athlète aux Jeux de Paris 2024 sera de fait du ressort desdits CNO, qui sélectionneront leur délégation nationale respective à Paris.
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Le skateboard, comme une échappatoire
Tout a commencé il y a 6 ans, en 2018. Pour elle, le skateboard a d’abord été « une façon de m’échapper » a-t-elle plusieurs fois confié lors d’interviews, avant de devenir sa plus grande passion.
Une manière de s’évader, de s’inventer aussi et de repousser ses limites. Une vie qu’elle décrit comme extraordinaire.
Sa toute première compétition, c’était le Deg Tour, dans l’Iowa, aux États-Unis d’Amérique. Là-bas, elle a réalisé l’ampleur prise son sport, une « expérience folle » avait-elle alors jugé, en réalisant de près la vie qui l’attendait.
Sans coach, elle s’est préparée quasiment seule pour l’échéance à laquelle elle a toujours rêvé de participé : les JO. La Marocaine a pris l’habitude de sortir avec sa planche et arpenter les parks de son pays. À Rabat, elle se rend régulièrement dans plusieurs d'entre eux pour réaliser les entraînements idéaux puisqu’aucun ne rassemble l’intégralité des infrastructures dont elle a besoin.
Parfois elle prend même la voiture pendant plusieurs heures, pour se rendre à Agadir, le seul endroit qu’elle a trouvé qui réunit le nécessaire pour ses entraînements favoris.
C’est à ce rythme qu’Aya Asaqas a fait son chemin jusqu’aux portes de Paris 2024. En mai dernier, elle a disputé les Séries de qualification olympique à Shanghai. Malgré une élimination dès les phases préliminaires, elle a obtenu un quota pour l’échéance de l’été prochain. « C’était une expérience exceptionnelle d’être ici, de rencontrer tous ces gens, venus du monde entier », avait-elle alors déclaré.
La jeune femme avait vécu cette expérience comme une chance unique de s’intégrer dans ce nouveau monde qui est désormais le sien. « C’était très inspirant pour moi d’être inclue dans un tel événement et d’être entourée de tant de talents du monde entier dans leur discipline, c’est une chance d’être ici. »
Un rêve qui est devenu réalité.
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Aya Asaqas veut montrer la voie
Aya Asaqas n'est pas seulement une passionnée, elle est devenue une véritable source d’inspiration pour les femmes de sa génération en Afrique du nord. Consciente de l’influence qu’elle a, elle avait confié à Olympics.com lors des OQS de Shanghai en être fière. « Pour moi c’est une vraie opportunité d’être ici, de représenter mon pays, le Maroc mais aussi le continent africain. C’est un plaisir de pouvoir être l’image des skateuses de mon pays. J’en suis fière. »
Désormais, avec tous les athlètes marocains, elle a conscience de renvoyer l’image de son sport. Une image qui peut aider au développement de cette discipline chez les femmes et les plus jeunes générations.
« Les femmes y ont encore peu accès, » avait-elle expliqué, « et ça manque aussi d’infrastructures. Il n’y a pas assez de parks, ou en tout cas, ils ne sont pas aussi grands qu’ici, en compétition. C’est pour cela que les compétitions sont bénéfiques, elles nous permettent de skater dans des endroits plus grands et souvent meilleurs. »
En attendant de peut-être aider encore davantage au développement du skateboard en Afrique du nord, c’est à Paris qu’elle va tenter de briller pour mettre une nouvelle fois en avant sa pratique, son pays et ses origines. Une chance que les skateurs ont depuis Tokyo 2020 et l'entrée de la discipline dans le programme olympique.
« Ça donne d’avantage d’opportunités depuis que c’est un sport olympique » expliquait-elle au micro d'Olympics.com. « Ça donne des chances à d’autres athlètes et ça permet de se réunir tous ensemble. Je ne parle pas seulement des générations actuelles mais aussi de toutes les suivantes ! »
Une belle perspective d’avenir pour Aya Asaqas et le skateboard marocain dans le monde.