Opportunité en or : Marta Vieira da Silva, football
La Revue Olympique continue son compte à rebours des Jeux Olympiques en 2012 à Londres avec les stars. Joueuse FIFA de l’année à cinq reprises, la Brésilienne de 25 ans Marta Vieira da Silva n’en n’est pas moins déterminée à ajouter l’or olympique à son palmarès, après avoir terminé deuxième derrière les États-Unis à Athènes en 2004 et à Beijing en 2008.
Vous avez déménagé en Suède pour être joueuse professionnelle. Ça a été difficile? Le club s’appelait Umea. C’est la première fois que je voyais de la neige. J’ai réussi à m’y faire à la longue et j’y suis restée cinq ans.
De là, vous êtes allée aux États-Unis pour la création de la ligue de football féminine professionnelle. Comment était-ce? Le niveau allait être plus élevé, c’était donc le bon choix même si on ne sait jamais si une équipe sera là l’année suivante.
Qui sont vos joueurs préférés? Probablement Rivaldo et Ronaldinho. On me demande si je les connais ainsi que Ronaldo, mais ce n’est pas le cas. Ils jouent dans leur monde et moi dans le mien. On me dit que mon style rappelle celui de Ronaldinho. Je regarde tous les grands joueurs et j’emprunte un peu du meilleur de chacun d’eux.
Les meilleures joueuses seraient-elles suffisamment bonnes pour jouer dans un match d’hommes? Je m’entraîne au football avec des amis joueurs professionnels. Mais jouer ensemble en compétition? Je ne m’y vois pas. Nous avons les capacités, la technique, la compréhension tactique, mais restent toujours les limites physiques. Vous ne pouvez en faire abstraction.
Les matchs féminins devraient-ils obtenir un intérêt médiatique plus important? Bien sûr. Au moins, nous savons que le niveau des matchs féminins ne cesse de s’améliorer. De plus en plus de personnes qui ignorent tout de nous peuvent s’en rendre compte à chaque Coupe du monde ou durant les Jeux. Sinon, nous ne faisons pas le poids en termes de retransmissions télévisées et c’est la clé.
Comment envisagez-vous votre rôle en tant que l’une des plus grandes footballeuses du monde? Je voudrais m’engager dans des projets sociaux pour donner un message d’espoir. Je veux parler aux gens et leur montrer ce que j’ai réussi à faire pour leur prouver qu’ils peuvent aussi vivre dans un monde meilleur.
Qu’avez-vous ressenti après avoir été désignée joueuse de l’année FIFA pour la cinquième fois d’affilée? C’était très important, nous sommes dans une catégorie différente des hommes. Nous travaillons tout autant, mais sans savoir ce que l’année suivante nous réserve.