Naissance des Jeux d’hiver

Des épreuves sur glace ont lieu aux Jeux d’été : patinage artistique à Londres en 1908 et à Anvers en 1920, hockey sur glace à Anvers. Pierre de Coubertin, alors président du CIO, réfléchit à l’intégration des sports d’hiver dans le cycle olympique, estimant qu’ils ont la même importance que les sports d’été.

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Naissance des Jeux d’hiver
(IOC)

Lors de leur 7e congrès à Lausanne le 5 juin 1921, la question de la création d’une édition hivernale est abordée par les membres du CIO. Les pays occidentaux qui disposent de territoires montagneux, sont très favorables à cette idée, mais les représentants scandinaves s’y opposent puisque leurs Jeux Nordiques se tiennent depuis 1901. Ils craignent que des Jeux Olympiques d’hiver entrent en concurrence directe avec leur compétition.

A l’issue de ce congrès, et en tenant compte des arguments des uns et des autres, le CIO donne son accord pour patronner l’organisation d’une « semaine internationale des sports d’hiver, dans le cadre de la célébration de la  VIIIe Olympiade de l’ère moderne », c’est à dire les Jeux Olympiques de Paris 1924.

Un congrès est organisé à Paris en juin 1922 avec les Fédérations et les Commissions internationales qui régissent les sports d’hiver. Les dates et le programme de la compétition sont arrêtés. Il y aura neuf sports : Bobsleigh, Combiné Nordique, Curling, Hockey sur glace, Patinage artistique, Patinage de Vitesse, Patrouille militaire (l’ancêtre du biathlon), Saut à ski et Ski de fond.

Les règlements sont mis en conformité avec ceux de Jeux Olympiques, des médailles et le diplôme qui les accompagne sont créées. Reste à choisir la ville. Compte tenu de sa situation, de ses structures d’hébergement, de la garantie d’enneigement, et de sa capacité à créer une piste pour le bobsleigh, un terrain pour le hockey, un tremplin de saut, une patinoire etc,  Chamonix Mont-Blanc est choisie.

Une convention est signée le 20 février 1923 entre le Comité Olympique Français (COF) par la plume de son secrétaire général Frantz Reichel et la ville de Chamonix représentée par son maire Jean Lavaivre. Le COF participe financièrement à la réalisation des installations, tandis que la cité de Haute Savoie s’engage à construire la patinoire et ses tribunes, le tremplin de saut et les pistes de bobsleigh et de skeleton et à les maintenir en bon état durant au minimum trente ans, de façon à les mettre à disposition «du Comité Olympique Français ou des Fédérations Françaises qui pourraient en réclamer la location à la ville de Chamonix-Mont-Blanc » pour leurs activités futures.