Matthias Casse, une médaille d'or à Tokyo 2020 pour inspirer la jeunesse belge
C'est avec le statut de champion du monde en titre que Matthias Casse va se présenter aux Jeux de Tokyo 2020, en 2021. Numéro 1 mondial dans la catégorie des -81 kg, le Belge vise l'or olympique au Nippon Budokan ce mardi 27 juillet. Un moyen de marquer un peu plus l'histoire de son pays.
Matthias Casse a préparé les Jeux Olympiques de Tokyo de la meilleure des manières.
Le 9 juin 2021 à Budapest, il a été sacré champion du monde. À l'issue d'une finale qui est allée jusqu'au golden score, le -81 kg a pris le meilleur sur le Géorgien Tato Grigalashvili. Si cette médaille d'or lui offre le statut de favori au moment de se présenter au Nippon Budokan, elle lui a aussi permis d'entrer dans l'histoire.
Avant lui, aucun Belge n'était parvenu à remporter le titre mondial chez les hommes. « C'est un sentiment incroyable. Je suis très fier de cet accomplissement. J'espère que je vais inciter les jeunes à croire en eux pour aller au bout de leurs rêves », a réagi le judoka de 24 ans.
Avec cette performance, il peut faire entrer le judo belge dans une nouvelle dimension. En incitant les enfants à monter sur les tatamis pour marcher sur ses traces, mais aussi en donnant de l'élan à l'équipe belge pour Tokyo 2020, en 2021.
« Aujourd'hui, je pense que notre équipe est petite, mais elle est forte. J'espère motiver et pousser les autres à être meilleurs chaque jour. Plus nous obtiendrons des résultats, mieux ça sera », a expliqué le natif de Mortsel.
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La fin d'une malédiction pour le judo masculin belge
Il faut dire que Matthias Casse a les épaules pour montrer la voie. Vice-champion du monde en 2019, il a su revenir plus fort malgré les difficultés rencontrées pendant la pandémie pour briser la malédiction du judo masculin belge.
Le droitier a brillé là où Robert Van de Walle (-95 kg en 1979 et 1981), Johan Laats (-78 kg en 1991), Cédric Taymans (-60 kg en 2001), Toma Nikiforov (toutes catégories en 2017) et lui-même en 2019 avaient échoué : en finale des Championnats du monde. Avec ce succès planétaire, il a brisé un plafond de verre et solidifié sa place de numéro 1 mondial des -81 kg.
L'Anversois a occupé ce rang dès février 2020. Après une année 2019 marquée par un titre de champion d'Europe, une victoire au Masters mais aussi une défaite contre Sagi Muki en finale des Championnats du monde, le Belge a remporté le Grand Slam de Paris.
C'était son premier succès dans un tournoi de ce niveau. Une étape de plus dans la construction d'un judoka que plus rien n'arrête. Depuis le Grand Prix d'Antalya en avril 2019, Matthias Casse a participé à douze compétitions, montant sur le podium à neuf reprises.
Si sa technique favorite est seoi-nage (mouvement d'épaule), il a étoffé sa palette, brillant notamment lors des passages au sol. « Je suis devenu un judoka plus complet. Physiquement et tactiquement, j'ai pris de la maturité. Je fais de moins en moins d'erreur », a analysé le Belge.
Je vais à Tokyo pour la médaille d'or
Champion du monde chez les juniors et inspiration pour les jeunes
Ces progrès lui ont permis de confirmer au plus haut niveau un potentiel qui avait déjà été aperçu chez les jeunes. En 2017, Matthias Casse a été champion du monde juniors. Pour lui, ce succès a facilité son arrivée sur le circuit mondial.
« Ce titre m'a aidé à être un judoka plus mature. Il m'a donné le coup de pouce pour digérer le passage chez les seniors » a-t-il reconnu.
Déjà habitué aux Continental Cup, il est apparu de plus en plus souvent en Grand Prix ou en Grand Slam. Il a rapidement progressé jusqu'à marquer l'histoire de son pays et devenir un exemple pour la jeunesse belge. « Je veux vraiment avoir une influence positive sur la nouvelle génération. Je veux promouvoir une bonne hygiène de vie », a avoué Matthias Casse.
Sportivement, son ambition est tout autant assumée : il veut monter sur la plus haute marche du podium aux Jeux Olympiques. « Mon objectif est clairement défini et il ne change pas : je vais à Tokyo pour la médaille d'or », a clamé le Belge.
Il pourrait alors devenir le quatrième champion olympique de l'histoire du judo belge après Robert Van de Walle (1980), Ingrid Berghmans (1988) et Ulla Werbrouck (1996). Mais le premier a l'avoir fait moins de deux mois après un titre mondial.