Marit Björgen: Jusqu’où ira-t-elle ?
On n’arrête plus Marit Björgen. L’athlète la plus médaillée des Jeux de 2010 à Vancouver (trois médailles d’or, une en argent et une en bronze), douze fois championne du monde, porte en cet hiver olympique son record en Coupe du monde de la FIS en ski fond au-delà de 60 victoires ! Sur sa lancée, elle est attendue pour de nouveaux sommets à Sotchi….
(c) IOC/J. Huet
En Norvège, on la surnomme « Gull-Marit » (Marit en or), et la plus grande skieuse de fond de l’histoire de son pays ne perd jamais ses objectifs de vue. Ainsi, lorsqu’elle domine le 15 km libre puis le sprint de Davos (Suisse) les 14 et 15 décembre 2013, portant son record de victoires sur la Coupe du monde de la FIS à 62, elle fait remarquer : « J’ai de bonnes sensations ! Ce sont des victoires en altitude, à peu près la même qu’à Sotchi, c’est donc tout bon pour moi sur la route des Jeux ».
Au cours d’une carrière internationale démarrée en 1999 à 19 ans et marquée par sa première participation aux Jeux Olympiques d’hiver à Salt Lake City en 2002, sa première victoire en Coupe du monde à l’arrivée du sprint libre de Düsseldorf le 26 octobre 2002, puis la même saison, son premier titre mondial à Val di Fiemme dans la même épreuve le 26 février 2003, Marit Björgen a tout gagné. Tout d’abord spécialisée en sprint style libre ou classique (elle signe ses dix succès initiaux dans cette spécialité) grâce à son explosivité et à sa puissance physique, Marit commence à s’imposer sur les plus longues distances au cours de la saison 2004-2005. Elle va dès lors col-lectionner les podiums partout.
Un fabuleux palmarès
(c) Kishimoto/IOC
Si Marit Björgen amasse 19 médailles dans les Championnats du monde, atteignant le sommet à Oberstdorf en 2005 (3 or, 1 argent et 1 bronze), à Oslo-Holmenkollen en 2011 (4 or et 1 argent) puis à Val di Fiemme en 2013 (4 or et 1 argent), si elle reste également constante en Coupe du monde (gagnante du classement général en 2005, 2008 et 2012, six petits globes dans les spécia-lités, plus de 95 podiums individuels et 35 par équipes), elle doit attendre Vancouver en 2010 pour devenir triple championne olympique.
En effet, ses Jeux de 2006 à Turin sont perturbés par des douleurs à l’estomac et elle ne réussit qu’à remporter une médaille d’argent sur 10 km classique. Quatre ans plus tard sur les pistes du Parc olympique de Whistler, Marit Björgen commence par prendre le bronze sur 10 km libre, en-chaîne avec l’or en sprint classique, sur 15 km poursuite et dans le relais 4x5 km, puis termine sur une médaille d’argent à l’arrivée du 30 km départ en ligne à 3/10e de seconde de la Polonaise Justyna Kowalczyk. Ces cinq médailles en font l’athlète la plus médaillée des XXIes Jeux d’hiver. Elle reçoit la « médaille Holmenkollen », la plus haute distinction norvégienne pour un skieur.
(c) IOC/C. Furlong
Marit Björgen résume ainsi son Olympiade : « La saison 2009-2010 a été fantastique avec cinq médailles olympiques. L’année suivante, en février 2011, un rêve est devenu réalité quand j'ai ga-gné quatre titres aux Championnats du monde sur mon propre terrain à Oslo-Holmenkollen. Une expérience incroyable ! À Val di Fiemme en 2013, j'ai réussi à reproduire mes résultats des Cham-pionnats du monde d’Oslo. J’ai vécu mes plus grands résultats de skieuse, mais ma motivation reste au sommet. Devant moi, il y a les Jeux Olympiques de 2014 à Sotchi, puis les Championnats du monde de Falun en 2015 ». Au sommet de son art à 33 ans, idéalement préparée et affutée physiquement comme mentalement, Marit Björgen est bien décidée à continuer à surfer sur le succès sur les pistes du stade de ski de fond et de biathlon « Laura » du 8 au 23 février 2014.