Marin Potrille décroche la dernière médaille d’or d’une belle soirée en lutte libre féminine
La lutteuse argentine Linda Marilina Machuca a été battue par la Cubaine Milaimys de la Cari Marin Potrille lors du combat pour la médaille d’or des 73 kg, la dernière des cinq catégories en style libre féminin disputées au septième jour des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018.
Les titres olympiques de la jeunesse sont également revenus à l'Américaine Emily Shilson chez les 43 kg, à la Suédoise Emma Jonna Malmgren en 49 kg, à la Japonaise Nonoka Ozaki en 57 kg et à la Chinoise Xinru Zhou en 65 kg au cours d'une soirée passionnante et pleine d'action, devant le public rassemblé dans les gradins du Pavillon de l’Asie.
Shilson a gagné la première finale au programme lors d'un combat spectaculaire contre l’Indienne Simran Simran. Cette dernière a réussi à scorer six points, plus que tout autre concurrente face à Shilson, 17 ans, mais cela n’a pas suffi pour arrêter l'Américaine qui a marqué onze points, dont neuf au cours d'une première période sensationnelle, ce qui lui a permis de résister au retour de son adversaire en fin de seconde période. L'Azerbaïdjanaise Shahana Nazarova a battu la lutteuse de Mongolie Enkhzul Batbaatar 7-6 lors d'un combat tendu pour la médaille de bronze.
La Suédoise Emma Jonna Malmgren a remporté la catégorie 49 kg grâce à un tombé face à l'Ouzbeke Shokhida Akhmedova. Elle a fêté cette victoire en allant se jeter dans les bras de son père dans les gradins. La jeune lutteuse de 17 ans n'a pu retenir ses larmes et a expliqué à quel point le sport avait pris pour elle la forme d'une thérapie. "Je me suis entraînée si durement pour ça, c'est complètement fou", a-t-elle déclaré. "C’est ce qui me fait aller de l'avant dans la vie, c’est pour ça que je vis. J'aime faire du sport, mais je le vois aussi comme une thérapie pour me rendre à la salle de lutte. J'aime me sentir complètement épuisée après une séance d'entraînement et avoir des objectifs à accomplir".
J'aime me sentir complètement épuisée après une séance d'entraînement et avoir des objectifs à accomplir. Emma Jonna Malmgren Suède - Emma Jonna Malmgren Suède
Nonoka Ozaki a remporté une victoire écrasante dans la catégorie 57 kg face à la Hongroise Anna Hella Szel. La lutteuse japonaise âgé de 15 ans a pris une avance de huit points en première période et en a inscrit 10 sans réponse au total. L'Allemande Anastasia Blayvas a dominé la Macédonienne Irina Ringaci 6-3 dans le match pour la médaille de bronze.
Il y a eu une autre finale largement dominée, cette fois par la Chinoise Xinru Zhou en 65 kg, qui a enregistré 10 points dans la première période et s'est s'imposée par supériorité technique aux dépens de l'Ukrainienne Oksana Chudyk. La Mongole Oyun-Erdene Tamir s'est adjugée la médaille de bronze grâce à sa victoire 15-4 contre la Nigérianne Sunmisola Idowu Balogun.
Peu de combats se sont révélés aussi fascinants que la finale des 79 kg, alors qu'un bruyant public local poussait derrière Marilina Machuca dans la dernière finale de la soirée. Mais son adversaire cubaine Marin Potrille, 17 ans, a mené 4-0 avant de s'imposer par tombé. La Japonaise Yuka Kagami a pris le bronze en battant la Bulgare Kseniya Dzibuk 3-0.
Un combat gagné contre l'anxiété et les troubles de l'attention
La catégorie des 79 kg a connu son moment d'inspiration lorsque la Canadienne Anika White a quitté le tapis en larmes après avoir terminé son huitième de finale, défaite par la future médaillée d'or Marin Potrille. White, qui souffrait d'anxiété invalidante avant de se lancer dans la lutte et qui a été diagnostiquée avec un trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (TDAH), souhaite désormais montrer aux autres jeunes gens la façon dont le sport peut les aider à se sortir des troubles mentaux.
"C’est tellement puissant de constater à quel point un dur labeur peut permettre de s’en éloigner. Il y a six ans à peine, je restais assise des heures sur mon lit en pleurant. Je ne pouvais pas bouger."
« Je vis avec le TDAH, mais ce sport et tous ceux qui me soutiennent m'ont aidé, car vous devez en quelque sorte utiliser votre anxiété. Quand je me sentais trop mal pour m'entraîner, mes entraîneurs m'ont fait comprendre que c’était quelque chose que je devais surmonter. Ils pensent que c’est juste un problème nerveux, mais je leur dis: "Non, je ne peux pas bouger là! C’est juste une partie de ma vie. Les choses sont un peu plus difficiles pour les personnes atteintes d'anxiété, mais cela ne veut pas dire que vous êtes foutu, cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas continuer. "
Les compétitions de lutte s'achèvent dimanche 14 octobre avec la lutte libre masculine.