Londres 1948: seulement deux ans pour préparer les Jeux Olympiques

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Londres 1948: seulement deux ans pour préparer les Jeux Olympiques

Londres avait été choisie initialement pour organiser les Jeux Olympiques de 1944, lesquels, comme ceux de 1940, durent être annulés à cause de la Seconde Guerre mondiale. La fin du conflit en 1945 rendit possible le retour à la tradition et bien que la ville et la Grande-Bretagne se remettaient à peine, elle se présenta à nouveau pour organiser les Jeux de 1948. Baltimore, Lausanne, Los Angeles, ‰ Minneapolis et Philadelphie étaient aussi candidates, mais Londres fut largement préférée  en 1946, grâce à un vote par correspondance.

De nouveau, ne restaient plus que deux ans pour préparer les Jeux, sans compter les autres obstacles de l’après-guerre: logement, nourriture, équipement, tout manquait. Pour parer à ces difficultés, un programme de bénévolat fut lancé, tandis que les équipements existants furent adaptés à diverses épreuves sportives.

Ainsi l’Empire Pool, première piscine olympique couverte, fut convertie pour accueillir la majorité des épreuves de boxe. Des casernes, des écoles, collèges et hôtels hébergèrent les athlètes et les officiels. Le rationnement en vigueur dans le pays amena nombre de CNO à apporter leur propre nourriture, et des vivres furent gracieusement expédiés entre autres du Danemark, qui offrit 160 000 œufs, et des Pays-Bas d’où furent envoyées près de 100 tonnes de fruits frais.

Connus comme les «Jeux de l’austérité», ils n’en furent pas moins synonyme de progrès. De nouvelles épreuves apparurent, les femmes y furent plus nombreuses que jamais, et davantage encore de pays y prirent part, sans oublier les avancées technologiques: les starting blocks, la photo d’arrivée et le pistolet de départ relié à un chronomètre électrique pour la première fois en athlétisme.

Une organisation de première classe et nombre d’exploits sportifs firent un immense succès de ces Jeux, premier rassemblement pacifique du monde entier d’après-guerre. Le coureur de fond tchèque Emil Zátopek, vainqueur du 10 000 m et deuxième dans le 5 000 m, déclara: «Après tous ces jours sombres de bombardements, de tueries, de famine, le retour des Jeux Olympiques, c’est comme la réapparition du soleil. Soudain, il n’y a plus ni frontières, ni barrières, seulement des individus qui se retrouvent.»