Les volleyeurs brésiliens mettent le Maracanãzinho en feu !
Les volleyeurs brésiliens ont fait chavirer de bonheur leurs 12.000 supporteurs du Maracanãzinho en remportant la médaille d'or aux dépens de l'Italie, 3 à 0 (25-22, 28-26, 26-24), en finale dimanche. Les Etats-Unis ont pris le bronze en reversant la vapeur face à la Russie dans la « petite finale ».
Ce titre était l'un des plus avidement espéré dans ce pays où le volleyball est le sport de balle le plus suivi après le football. Il s'agit d'une reconquête pour le volley brésilien qui n'avait plus gagné de compétition majeure depuis le Mondial 2010 ni de Jeux Olympiques depuis 2004.
De l'équipe sacrée à Athènes, il reste sur le terrain le libéro Sergio, âgé de 40 ans, et sur le banc le grand entraîneur Bernardinho. L'aventure brésilienne avait commencé sans lui en 1992 avec une première médaille d'or à Barcelone, mais depuis, il a été de toutes les victoires: trois titres mondiaux (2002, 2006, 2010), deux médailles d'or olympiques et neuf Ligues mondiales.
Plusieurs joueurs ont pris leur revanche sur les Jeux de Beijing et de Londres où les Brésiliens, pourtant favoris en tant que champions du monde en titre, avaient échoué en finale contre les États-Unis puis la Russie. Le passeur Bruno, fils de l'entraîneur, en fait partie.
Soumis à une intense pression par le public, qui n'attendait que l'or, les auriverde sont passés près de la catastrophe au premier tour. Ayant perdu deux matchs contre les Américains et les Italiens (1-3), ils avaient dû gagner une rencontre à la vie à la mort contre la France (3-1) pour passer par un trou de souris.
Cette frayeur oubliée, l'équipe a retrouvé son vrai visage dans le sillage de son superbe attaquant de pointe Wallace, meilleur marqueur de la finale avec 20 points. Ni les Argentins en quarts (3-1), ni les Russes en demies (3-0), ni même les Italiens en finale n'ont pu les freiner.
Dimanche, les Brésiliens ont quand même dû lutter dans les trois manches, notamment dans la deuxième où ils ont sauvé des balles de set. Mais ce sont toujours les Italiens qui ont commis les erreurs fatales. Pour la Nazionale, c'est un sixième podium olympique, mais la première marche reste inaccessible.
« C’était un match très tendu » a dit le joueur brésilien Bruno Rezende, « Les deux équipes ont fait pas mal d’erreurs dans le premier set. Nous sommes restés agressifs sur nos services. Notre principale qualité, c'est la résistance. C’est ce qui nous a portés jusqu’à l’or ».
« Bravo le Brésil ! » a lâché l’Italien Emanuele Birarelli, « Ils ont gagné l’or avec beaucoup de mérite. Moi, je suis fier de la façon donc nous avons joué. On aurait pu faire mieux, mais nous n’étions qu’à un pas de l’or. Je suis un peu triste et amer. Nous aurions pu leur rendre la vie plus dure. Mais nous avons laissé beaucoup d’énergie dans la demi-finale. On avait presque le 2e set mais on m’a pas été capables de finir. Nous n’avons pas bien servi, alors que le service est d’habitude notre point fort. ».
Le bronze pour la jeune équipe des USA
Les Américains ont pris la médaille de bronze contre les Russes, 3 à 2, en remontant de 2 sets à 0 (23-25, 21-25, 25-19, 25-19, 15-13). Ils ont bouclé la partie au tie-break sur un ace d’un de leurs meilleurs joueurs, Matt Anderson.
L’équipe des USA à Rio était très jeune, avec huit joueurs n’ayant jamais participé aux Jeux, mais ils étaient venus à Rio pour tenter d’apporter une quatrième médaille d’or en volleyball à leur pays, et comptaient parmi les favoris après avoir remporté la Coupe du monde en 2015. Mais Ils ont perdu leurs deux premiers matches de poule contre le Canada et l’Italie, qui les a nouveau battus en demi-finale.
« Ce n’était pas le scénario que nous avions planifié et voulu, mais c’est un grand honneur de rentrer à la maison avec une médaille olympique, et nous allons la porter fièrement », a dit le joueur américain Micah Christenson.