Le duo a porté haut les couleurs du pays scandinave au Centre de ski alpin des Diablerets : Adam Hofstedt a remporté l'or avec une avance de 1,32 seconde et Emma Sahlin fait partie des trois Suédoises qui ont fini aux cinq premières places.
Adam Hofstedt était ravi d'assister au triomphe de sa compatriote, qui a décroché la première médaille d'or de ski alpin féminin de ces Jeux, avant de réaliser qu'il avait encore une tâche à accomplir.
"J'ai soutenu Emma, mais lorsque j'ai chaussé mes skis pour la deuxième manche, je me suis senti très stressé", raconte-t-il.
Il était en tête avec une marge de 0,73 seconde après son premier passage. Heureusement, il savait quoi faire pour rester calme.
"J'ai respiré profondément et j'ai pensé à ma technique, explique-t-il. Mon plus gros problème dans le slalom est l'écartement de mes skis, donc je n'avais que cette idée en tête pendant toute la course."
Cela a fonctionné. Le Suédois a bouclé sa descente en 1 minute et 16,10 secondes, devant Luc Roduit (SUI), médaillé d'argent, et Edoardo Saracco (ITA), médaillé de bronze.
"C'est sympa de changer de couleur de médaille", a commenté Luc Roduit, qui a décroché le bronze sur le Super-G et sur le slalom géant.
Il s'agissait de la quatrième médaille de ces Jeux d'hiver remportée par l'équipe suisse masculine de ski alpin. Luc Roduit nous a révélé le secret de leur réussite :
"Notre préparation spéciale pour la course consiste à jouer à Call Of Duty sur nos téléphones. Nous y jouons tous les trois ensemble avant chaque course."
Pour le médaillé de bronze Edoardo Saracco, la clé du succès était plus évidente.
"Maintenant je peux l'appeler pour lui dire qu'elle est douée, mais que je suis meilleur", a déclaré l'Italien au sujet de sa sœur Carlotta Saracco, qui s'est classée cinquième du slalom féminin aux JOJ de Lillehammer 2016.
Étant donné que sa sœur participe à une compétition ailleurs et que son père est coach de l'équipe italienne masculine à la Coupe du Monde, la famille d'Edoardo Saracco n'était pas présente à Lausanne pour assister à son exploit. Une situation comparable à celle d'Emma Sahlin.
"Mes parents sont venus hier de Suède, juste pour cette course. Super timing !", a déclaré la jeune fille en riant, après avoir empêché les skieuses alpines suisses de décrocher une troisième médaille d'or grâce à son temps total de 1 minute et 29,82 secondes.
"Je ne m'attendais pas à l'or, mais j'avais espoir."
Lena Volken (SUI) a terminé deuxième et l'Allemande Lara Klein troisième. Trois jours après avoir assisté à la razzia de son amie Amélie Klopfenstein (SUI), qui a décroché deux médailles d'or et une de bronze, Lena Volken était ravie de partager la gloire.
"Mon DNF ["did not finish" pour un participant qui n'a pas terminé sa course] au Super-G a été dur à encaisser, mais nous avions obtenu d'autres médailles suisses, donc cela allait", a rappelé la jeune fille.
De son côté, l'Allemande Lara Klein visait un top 10 "au mieux".
"J'ai mangé des lasagnes au déjeuner, a expliqué la skieuse, qui a réalisé le cinquième temps de la première manche. Peut-être que cela m'a aidée."
Mais la performance la plus courageuse du jour est peut-être celle du Croate Tvrtko Ljutic, qui a fini cinquième de l'épreuve masculine, après avoir été malade la nuit précédente.
"J'ai manqué le podium pour 0,13 seconde, a-t-il relevé. Mes performances ont été bonnes, parce que ce matin, j'ai appris que j'avais de l'asthme. J'étais très malade la nuit dernière.
J'avais du mal à respirer. Une heure à peine avant la première manche, j'ai appris la nouvelle en allant chez le médecin."